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À la pointe de l’attaque

Le Pr Dr Paul Wilmes, le porte-parole de la task force Covid-19, se rappelle : «En quelques jours à peine, la communauté scientifique a réuni ses forces pour préparer une sortie de crise la plus sûre possible.» On est alors au printemps 2020, en plein premier confinement. Le pays est à l’arrêt total. Mais dans leurs laboratoires, les instituts de recherche du pays se mettent à développer deux concepts qui permettent au Luxembourg de servir d’exemple dans la lutte contre le virus. Le testing à grande échelle (LST) fait aujourd’hui figure de référence. Il en va de même pour la traque de résidus du Covid dans les eaux usées. La Belgique est en train de découvrir cette méthode. Quant aux tests massifs, l’Allemagne a raté la première marche et se rabat désormais sur les tests rapides.

Selon des chiffres présentés jeudi, le LST aurait permis d’éviter l’infection de 43 % de personnes supplémentaires à la sortie de la première vague. Il s’agit d’une modélisation qui ne convainc pas tout le monde. Jeudi soir, le Dr Gérard Schockmel, infectiologue exerçant dans les Hôpitaux Robert-Schuman, est venu détruire sur le plateau de RTL la stratégie de testing adoptée par le gouvernement. Des dizaines de millions d’euros auraient été dépensées pour une campagne à la méthodologie douteuse. Le même Dr Schockmel est venu remettre en doute l’efficacité des tests PCR.

Un peu sonnés, la ministre de la Santé, Paulette Lenert, et le professeur Paul Wilmes, ont lancé la contre-attaque. Quelque 9 800 infections ont été identifiées lors de la seconde phase du LST, lancée depuis septembre. Il s’agit dans leur grande majorité de personnes asymptomatiques. Est-ce qu’il s’agit vraiment d’une majorité de faux positifs, comme le suggère le Dr Schockmel ? Pour un non-initié, il est très compliqué d’y voir clair. Il semble toutefois préférable de mettre préventivement à l’écart de potentiels super-contaminateurs, du moins en attendant un plus grand impact des vaccinations.

Désormais, les (auto)tests rapides viennent s’ajouter à la stratégie. Une communication claire sur l’apport de ces tests sera indispensable pour permettre au Grand-Duché de rester à la pointe de l’attaque contre le virus.

David Marques

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