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Vers une « start-up nation » au Luxembourg


Nyuko Luxembourg accueille une trentaine d'entrepreneurs qui profitent d'un accompagnement entièrement voué aux start-up. (photo archives LQ)

Les initiatives pour aider les start-up à prendre leur envol, nombreuses au Luxembourg, commencent à porter leurs fruits.

Après la stratégie du «nation branding», qui consiste à marketer le Luxembourg en le rendant attrayant aux yeux des investisseurs désireux de trouver un environnement propice aux affaires, place à la «start-up nation», une stratégie qui consiste à faire du Luxembourg une terre fertile pour les jeunes pousses innovantes.

Les initiatives ne manquent pas au Grand-Duché. Entre les nombreux incubateurs comme le Lux Future Lab, l’incubateur de start-up de la banque BGL BNP Paribas, l’incubateur PwC Accelerator ou encore le Technoport et les initiatives comme Fit4Start (de Luxinnovation), le pays commence à fourmiller de bons plans pour les personnes débordantes d’idées et poussées par un esprit d’entrepreneuriat dont le Luxembourg manque tant.

Autre biais pour faire décoller sa start-up  : s’associer à des sociétés dont le travail est justement d’accompagner les start-up, comme Nyuko au Luxembourg, au même titre que les initiatives gouvernementales ou bien les incubateurs.

Lire aussi : Fit4Start : ces start-up luxembourgeoises qui gagnent

 

Comme souvent, le nerf de la guerre est l’argent, qui par définition manque aux start-up qui démarrent à partir de rien, mis à part une idée «révolutionnaire» au fond d’un garage. Le financement est une étape cruciale dans le développement et la viabilité d’une start-up. Qui dit argent, dit très rapidement banque.

Mais à la différence du fondateur à l’esprit créatif d’une start-up, le banquier est beaucoup plus cartésien et prudent, notamment quand il s’agit de financer un projet qui, il faut l’avouer, a énormément de chances de ne jamais voir le jour ou de s’écrouler aussi rapidement qu’il a émergé (plus de 50  % des start-up disparaissent dans les cinq années suivant leur création).

Une panoplie de stratégies et de plans

D’où l’importance d’incubateurs qui peuvent aider lorsqu’il s’agit de trouver des fonds ou du financement, ou bien de sociétés comme Nyuko, qui a réussi à passer un partenariat avec la BIL afin de soutenir financièrement les start-up. La banque du 69, route d’Esch soutient l’innovation par le biais de son plan «Stratégie BIL2020».

C’est dans ce cadre que Nyuko et la BIL collaborent depuis février dernier afin de fournir aux start-up les outils nécessaires à leur développement au Luxembourg. La Banque internationale à Luxembourg participe également à l’initiative européenne du Fonds européen d’investissement, InnovFin (un support financier européen pour les innovateurs dans le cadre du plan de la Commission européenne «Horizon 2020).

Concrètement cette panoplie de stratégies, de plans et d’initiatives, commence à porter ses fruits, puisque Nyuko a annoncé avoir réussi à obtenir auprès de la BIL un premier financement pour Bike43, une start-up qui conçoit et commercialise un vélo électrique familial innovant.

La «start-up nation» est donc bien en marche, avec un objectif, à travers l’accompagnement et le soutien que peuvent apporter les nombreuses initiatives en la matière  : contribuer à faire naître le goût de l’entrepreneuriat au Luxembourg, tout en donnant un coup de pouce à l’économie du pays.

Jeremy Zabatta

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