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Vent de jeunesse sur la Fedil


Le nouveau président de la Fedil, Nicolas Buck (à d.), a martelé que le secteur des TIC "c'est aussi l'industrie". (Photo Didier Sylvestre)

Nicolas Buck a officiellement pris la présidence de la Fédération des industriels luxembourgeois pour trois ans.

L’assemblée générale 2016 de la Fédération des industriels luxembourgeois (Fedil) a eu, mardi soir, une tonalité particulière. Après dix ans à la tête de l’organisation professionnelle, Robert Dennewald a passé le relais à Nicolas Buck, le PDG du fonds Seqvoia et président de l’ASBL Nyuko.

Le désormais ancien chef des patrons de l’industrie n’a pas tari d’éloges sur son successeur : «Le nouveau président est dynamique, jeune et attractif.» Il a prévenu que le mandat de président de la Fedil, d’une durée de trois ans, «n’est pas une sinécure». «C’est du volontariat à plus haut niveau», a-t-il continué. Les changements ne concernent pas uniquement la présidence. Outre le départ de Robert Dennewald (Chaux de Contern), on note celui de Hubert Clasen (caves Bernard-Massard), de Jacques Lanner (Ceratizit) et de Betty Fontaine (Brasserie Simon).

Les mandats d’administrateurs, également de trois ans, ont été reconduits pour Claude Baer (Stratégies), Charles Loesch (DuPont de Nemours Luxembourg), Alex Nick (ArcelorMittal), Claude Strasser (Post Luxembourg), Christian Thiry (Karp-Kneip Constructions) et Michel Wurth (ArcelorMittal). Celui-ci assurera la charge de vice-président jusqu’en 2018. Il sera épaulé par Karim Michel Sabbagh, président de SES dont le mandat à la vice-présidence court jusqu’en 2019. Trois nouveaux administrateurs rejoignent l’équipe, à savoir : Georges Bock, managing partner de KPMG, Frédéric de Radiguès, directeur général de Munhowen SA et de la Brasserie nationale SA ainsi que Paul Jung de Ceratizit.

Non aux trois maladies luxembourgeoises

Avec le duo Nicolas Buck-René Winkin, directeur de l’organisation depuis le début de l’année, la Fedil compte emprunter «des nouveaux chemins tant sur le plan du positionnement que sur celui de la stratégie». «Nous avons l’ambition de devenir un prestataire de services, au service de l’industrie d’aujourd’hui et de demain. Nous offrirons à nos membres davantage de possibilités pour s’impliquer dans la définition des initiatives et des contenus de la Fedil», a appuyé le nouveau président.

Ce dernier a annoncé que l’organisation militera contre trois «maladies» luxembourgeoises, c’est-à-dire «l’incapacité de travailler ensemble sur des sujets d’avenir, les lenteurs d’exécution de l’idée au produit final» et finalement «un système éducatif qui malgré une prise de conscience de la problématique au niveau politique, n’arrive pas encore à former suffisamment les talents dont le pays aura besoin aujourd’hui et demain». Afin de mettre un terme à ces difficultés, Nicolas Buck propose un dialogue de meilleure qualité entre les partenaires publics et privés, en citant l’exemple de la recherche.

Dans son premier discours de président, il invite à encourager les jeunes «à découvrir les mathématiques» car «c’est la langue de demain. Dans un monde digital, les mathématiques sont ce qu’est le vent pour un voilier : l’élément essentiel.» En d’autres termes, le système éducatif devra produire plus d’informaticiens, plus de mathématiciens et plus d’ingénieurs.

Aude Forestier

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