Les actionnaires de Kering ont approuvé mercredi, à 78% des voix, la rémunération du PDG François-Henri Pinault, d’un montant de 21,8 millions d’euros pour 2018 contre 2,7 millions au titre de 2017, en raison du déblocage d’une rémunération de long terme basée sur la performance.
Le groupe de luxe Kering – qui détient notamment les marques Gucci, Yves Saint Laurent et Bottega Veneta – a enregistré une forte croissance l’an dernier, ses ventes bondissant de 26% à 13,66 milliards, tandis que son bénéfice net a totalisé 2,8 milliards d’euros.
Selon les documents soumis mercredi au vote des actionnaires lors de l’assemblée générale annuelle, les montants bruts versés au titre de l’exercice 2018 à François-Henri Pinault s’élèvent à 21,8 millions d’euros.
Cette somme se décompose en 1,2 million d’euros de rémunération fixe, 1,9 million de rémunération variable annuelle – des éléments qui évoluent peu par rapport à 2017 – ainsi qu’une « rémunération variable pluriannuelle » de 18,6 millions d’euros.
Cette dernière correspond au déblocage d’unités monétaires propres à Kering, les « KMU » (NDLR : pour Kering Monetary Units), qui ont été attribuées au PDG en 2014 et 2015 en conseil d’administration et qui sont soumises à des conditions de performances financières du groupe (ces dernières ayant été atteintes).
Mercredi, l’assemblée générale a adopté à 78,73% des voix cette rémunération. L’an dernier, les actionnaires avaient approuvé à 83% des voix la rémunération de François-Henri Pinault au titre de l’exercice 2017.
Artemis, la holding de la famille Pinault, détient à elle seule 40,9% du capital du groupe Kering, pour 57,75% des droits de vote.
Fin mars, lors de la publication du document de référence dévoilant le montant du salaire de François-Henri Pinault, la direction du groupe avait indiqué qu’il s’expliquait « exclusivement par des mécanismes de rémunération variable de long terme, soumis à une formule mathématique indexée sur les performances du groupe ».
Le groupe avait également précisé que « l’ensemble de ces rémunérations est soumis aux charges sociales et à l’impôt sur le revenu, de l’ordre d’environ 50% ».
Pour sa part, selon les mêmes mécanismes, le directeur délégué général du groupe Jean-François Palus a touché au titre de 2018 une rémunération brute de 12,6 millions d’euros, contre 3,4 millions l’année précédente.
Cette rémunération a été approuvée par 78,73% des actionnaires.
AFP