L’Association internationale du transport aérien (Iata) a annoncé jeudi s’attendre à ce que le nombre annuel de passagers aériens double d’ici 2034, à 7 milliards de personnes, abaissant ses premières estimations en raison du tassement de la croissance chinoise.
«Le nombre de passagers devrait atteindre 7 milliards d’ici 2034 avec une croissance annuelle moyenne de la demande de 3,8%», a indiqué l’organisation basée à Genève dans un communiqué. «C’est exactement le double des 3,5 milliards attendus en 2015», a-t-elle précisé.
L’Iata a revu à la baisse ses prévisions pour le trafic aérien, après une première estimation à 7,4 milliards le nombre de passagers aériens en 2034 (pour une croissance annuelle moyenne de 4,1%). Le résultat révisé reflète l’évolution négative de l’économie mondiale, plombée par les projections de ralentissement de la croissance chinoise qui devrait freiner la demande, explique l’Iata.
Malgré tout, la Chine devrait devenir en 2029 le pays comptant le plus grand nombre de passagers aériens devant les Etats-Unis. C’est aussi le pays qui devrait connaître la plus forte augmentation annuelle en termes absolus du nombre de passagers dans les vingt prochaines années, suivi des Etats-Unis et de l’Inde.
Les dix pays qui devraient enregistrer les plus fortes croissances en pourcentage sont le Malawi, le Rwanda, la Sierra Leone, la République centrafricaine, la Serbie, la Tanzanie, l’Ouganda, la Papouasie Nouvelle-Guinée, l’Ethiopie et le Vietnam.
Chacun de ces marchés devraient bondir de 7 à 8% en moyenne par an d’ici 2034, et voir leur nombre de passagers aériens doubler tous les dix ans.
Les routes aériennes avec les plus fortes croissances se situent en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique, avec en tête la liaison entre l’Indonésie et le Timor Oriental, suivie de celle entre l’Inde et Hong Kong, les trajets internes au Honduras, au Pakistan et celle reliant les Emirats arabes unis à l’Ethiopie.
Parmi les importants marchés émergents, l’Iata constate que la Chine et l’Inde progressent rapidement, tandis que le Brésil et la Russie connaissent des difficultés à cause notamment de la chute du prix du baril de pétrole et des cours des matières premières.
L’Iata estime par ailleurs que Cuba et plus particulièrement l’Iran, deux pays jusqu’alors frappés par des sanctions internationales, s’ouvrent au commerce et au tourisme, offrant ainsi des perspectives réjouissantes de croissance du trafic aérien.
Dans 20 ans, le transport aérien devrait contribuer à soutenir 105 millions d’emplois dans le monde (contre 58 millions actuellement) et représenter 6 000 milliards de dollars (2 400 milliards actuellement).
AFP/M.R.