Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le japonais a annoncé mercredi le rappel de 625 000 véhicules hybrides des gammes Auris et Prius pour un problème de logiciel. Le Luxembourg et la Belgique sont concernés. Ce défaut de logiciel peut entraîner un arrêt de la voiture. Il n’est pas dangereux pour le conducteur, selon le constructeur.
Après les airbags défectueux fabriqués par son compatriote Takata (lire ci-dessous) , Toyota fait face à un nouveau problème. Cette fois-ci, il s’agit d’un logiciel installé sur les véhicules hybrides de la gamme Auris, conçus dans la période mai 2010-2014 ainsi que des Grand Prius fabriqués pendant la période Novembre 2011-2014.
Ironie du sort, en février 2014, Toyota avait déjà convoqué au garage 1,9 million de Prius pour un défaut comparable. Selon le géant de l’automobile japonais, «les paramètres du logiciel de contrôle des unités de commande des moteurs/générateurs et du système hybride peuvent générer une dégradation de certains composants électroniques».
En d’autres termes, il s’agit d’un défaut dans la gestion de la propulsion et de la récupération d’énergie du moteur hybride. «Ce n’est pas dangereux», affirme-t-on chez Toyota Belgium.
Une intervention de 30 minutes minimum
Lorsque le conducteur rencontre le problème, «des témoins s’allument sur le tableau de bord et la voiture se met en mode sécurité». Cela a pour effet de limiter la puissance disponible pour la conduite. «Dans de rares cas, le système hybride pourrait devenir inopérant et stopper le véhicule», soutient le géant japonais.
Les propriétaires des véhicules incriminés seront «contactés par lettre». Ils seront invités à se rendre chez leur concessionnaire où la mise à jour du logiciel sera effectuée sans frais. Cette intervention dure entre 30 et 45 minutes.
8385 voitures concernées au Luxembourg et en Belgique
À cause de ce défaut, Toyota est obligé de rappeler 340 000 voitures au Japon, 120 000 en Amérique du Nord et 160 000 en Europe, dont un peu plus de 22 300 en France. Au Luxembourg et en Belgique, 8385 voitures sont concernées.
Depuis quelques mois, Toyota a dû rappeler plusieurs fois ces modèles au garage pour d’autres raisons. Dans la filiale belge du géant de l’automobile, on explique que c’est la politique de l’entreprise : «être transparent et vouloir améliorer le véhicule et son cycle de vie. C’est combiné à une politique de sécurité». Car Toyota fait des rappels, «même pour des choses pas très graves. Et il y en aura sûrement dans le futur», prévient-on.
Depuis le lancement de cette technologie en 1997, Toyota a vendu plus de 7millions de voitures hybrides. Par le terme «hybride», on entend que leur moteur fonctionne alternativement à l’essence et à l’électricité.
Aude Forestier (avec AFP)
Les États-Unis aussi touchés
Suite à l’affaire des airbags défectueux fabriqués par Takata, les autorités américaines ont annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur un deuxième fabricant d’airbags, dont des coussins de sécurité ont été installés dans près de 500 000 véhicules. C’est Arc Automotive, un équipementier basé dans le Tennessee qui est mis en cause, selon des documents publiés par l’agence américaine de la sécurité routière, la NHTSA.
