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Luxembourg : des demandes de chômage partiel passées à la trappe ?


Les services de l’Adem doivent assurer une charge de travail très importante depuis les mesures économiques mises en place dans le cadre du Covid-19. (illustration archives Editpress/Isabella Finzi)

Dans ce contexte si particulier de crise sanitaire, des demandes de chômage partiel remplies par les entreprises luxembourgeoises seraient-elles passées « à la trappe » ? C’est en tout cas la question que posent deux députés du CSV, Marc Spautz et Marc Lies, au ministre du Travail et de l’Emploi, Dan Kersch.

Cela avait été annoncé fin mars : quelque 7 000 demandes de chômage partiel adressées par les entreprises avaient été purement et simplement refusées par l’Agence pour l’emploi. Ces refus, avait alors justifié l’Adem, étaient dus à des renseignements insuffisants ou erronés. Or, selon Marc Spautz et Marc Lies, « certaines des entreprises concernées sont formelles pour dire qu’elles auraient introduit leur demande en bonne et due forme et parfaitement lisible, de sorte qu’elles ont du mal à comprendre les explications qui leur ont été données ».

Habituellement, l’Adem ne reçoit qu’entre 8 et 30 demandes de chômage partiel par mois. Autant dire que les 16 000 demandes introduites début avril via un ancien formulaire et les 8 500 via Guichet.lu ont submergé ses services. Aussi, interrogent les deux députés CSV, dans une question parlementaire adressée au ministre de l’Emploi, ces refus ne seraient-ils pas plutôt imputables au « volume de travail plus que considérable de l’Adem »? Au lieu de demander aux entreprises de « verser dans un délai rapproché les informations manquantes », n’aurait-il pas été « plus simple et surtout plus bénéfique » de leur verser directement « une avance des frais salariaux » ?

Problème avec les anciens formulaires

Dans sa réponse datée du 15 avril, le ministre de l’Emploi explique, comme il l’avait déjà écrit une semaine auparavant, que si les entreprises ont rempli leur demande de chômage partiel via un ancien formulaire (mis à jour depuis), il manquait alors leur numéro de compte bancaire, ce dernier n’étant en effet pas nécessaire avant la crise sanitaire. Ainsi les dossiers avaient beau être correctement remplis, il manquait cette information capitale.

Toutefois, assure le ministre, « aucune demande n’est ‘tombée à la trappe’ « . Et d’ajouter que la suggestion d’avancer les frais salariaux, soumise par Marc Spautz et Marc Lies, est justement la « solution qui a été mise en place avec le nouveau système sur myguichet.lu dans lequel l’entreprise ne doit fournir que quelques informations clés » pour percevoir une avance.

Les équipes de l’Adem, en télétravail et « en nombre réduit », détaille encore Dan Kersch, traitent toutes les demandes « en quelques minutes » lorsque toutes les informations sont déjà dans la base de données de l’agence et en un peu plus « d’une dizaine de jours » pour les entreprises qui ont fourni des renseignements erronés ou incohérents.

LQ

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