Soutenue par le ministère de l’Économie, une start-up luxembourgeoise a réussi à développer un masque auto-désinfectant.
Hébergée au Technoport, la start-up Molecular Plasma Group (MPG) a reçu mercredi la visite du ministre de l’Économie, Franz Fayot. Diplômée en mars 2019 lors du programme Fit4Start HealthTech, la start-up, qui est un spin-off issu des instituts de recherche luxembourgeois LIST et de l’Institution flamande pour la recherche technologique (VITO), s’est surtout démarquée en développant le projet «Virucidal». Un projet visant à développer et produire des masques chirurgicaux innovants aux propriétés virucides.
Conçus pour ralentir la propagation de virus, les masques peuvent aussi devenir la cause d’infections pendant et après leur usage. Autre problème, si le port du masque est un outil de protection majeur dans cette crise sanitaire, il est difficile de ne jamais toucher l’extérieur de son masque. Dès lors, MPG s’est mis en quête de développer un processus pour fabriquer des masques auto-désinfectants. Plus précisément, il s’agit d’appliquer un revêtement virucide qui élimine 99,9% des virus sur le tissu en quelques minutes.
La start-up luxembourgeoise utilise la technologie de revêtement par gaz plasma atmosphérique froid. Le produit final, pour lequel une déclaration de conformité CE a déjà été déposée, est très efficace et basé sur une solution complètement naturelle : l’acide citrique. «C’est tout à fait sûr et sans danger», déclare Marc Jacobs, PDG et cofondateur de MPG.
Made in Luxembourg
Qui plus est, le gaz plasma MPG n’ajoute qu’une couche microscopique au masque, ce qui n’entrave pas la respiration.
MPG a ainsi perfectionné une technologie de traitement de surface et l’a rendue compatible avec une production industrielle de masques chirurgicaux «made in Luxembourg», en collaboration avec l’entreprise Santé Services SA et une entreprise allemande.
À l’occasion de cette visite, le ministre de l’Économie a signé une convention avec la start-up pour cofinancer le projet «Virucidal». Le cofinancement du projet se base sur le régime d’aides du ministère de l’Économie qui soutient des projets de recherche industrielle et de développement expérimental permettant la production et le développement de produits contribuant à combattre la crise sanitaire liée au Covid-19. «Innover requiert la volonté de considérer le changement comme une opportunité. Or la pandémie de Covid-19 est un vecteur indiscutable de changements. Le projet de MPG en est un bel exemple. Le parcours de l’entreprise au Luxembourg démontre la maturité de l’écosystème national des technologies de la santé qui contribuent à lutter contre la pandémie de Covid-19», a souligné Franz Fayot.
Jeremy Zabatta