Les «marches européennes» contre l’austérité, la dette, et les paradis fiscaux ont fait halte au Luxembourg.
L’austérité, on la voit tous les jours, c’est le souci principal en Espagne, avec plus de 40 % de chômage chez les jeunes, la retraite qui baisse, les problèmes avec la sécurité sociale, l’éducation, les hôpitaux que l’on privatise… Et cette horrible loi bâillon, qui punit les manifestations. Ça devient une dictature…», s’inquiète Maribel Martines.
Cette retraitée fait partie de la cinquantaine de manifestants qui ont marché hier du Glacis jusqu’à la place Clairefontaine, à Luxembourg. Avec l’association Attac, ils participaient aux «marches européennes», un mouvement de protestation contre l’austérité, la dette, les accords de libre- échange (TTIP, TISA, etc.), ou encore les paradis fiscaux. Car le Luxembourg n’a pas été choisi au hasard : «Nous faisons halte aux endroits où il y a des abus, et notamment les paradis fiscaux, comme Gibraltar, la principauté d’Andorre ou le Luxembourg. Tous ces pays qui laissent pénétrer de l’argent sans contrôle sont responsables, eux aussi, de la crise», explique Feli Benitez, la porte-parole de ce groupe de marcheurs venus d’Espagne.
Les marcheurs, partis en bus de Cadiz fin septembre, ont remonté l’Espagne, la France, et sont passés par le Luxembourg, afin de terminer leur «marche» à Bruxelles, de demain à samedi, à l’occasion du sommet du Conseil européen.
R. V. D.