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L’autrichien Plansee Group prend le contrôle de Ceratizit


Plansee Group n'a pas dévoilé les détails de cette prise de contrôle. (Photo : Didier Sylvestre)

Plansee Group détenait 50 % du groupe d’ingénierie spécialisé dans les outils de coupe en matériaux durs. Il en sera l’actionnaire majoritaire à compter du 1er mars, a-t-il annoncé mercredi. Le LCGB et l’OGBL ont réagi.

«Nous voulons continuer à écrire la success story de Ceratizit et, en tant qu’actionnaire majoritaire, nous souhaitons le faire encore plus rapidement et de manière encore plus durable», a déclaré Karlheinz Wex, porte-parole du directoire de Plansee Group, dans un communiqué publié ce mercredi.

Sur le portail d’information de la Chambre de commerce (MerkurCorporateNews), on peut lire que la transaction est la plus importante de l’histoire de Plansee Group. Les différentes parties ont convenu de ne pas divulguer l’ampleur des actions acquises ni les détails financiers.

«Notre objectif est de créer un groupe d’entreprises entièrement intégré et destiné à la production et la transformation de molybdène et de tungstène», déclare Karlheinz Wex, dont les propos sont repris par le site de la Chambre de commerce. En termes de synergie, les bénéfices attendus de cette participation majoritaire sont situés dans  «l’approvisionnement en matières premières de tungstène, dans l’étroite collaboration au sein de projets de numérisation et dans les domaines des services».

Le LCGB demande une réunion d’urgence

«Cette annonce subite et surprenante» selon le LCGB, syndicat majoritaire, intervenant «une semaine après l’annonce de la vente de l’État de ses parts dans Paul Wurth», n’a pas manqué de faire réagir le syndicat chrétien. Le syndicat refuse qu’elle puisse avoir des «conséquences néfastes sur les emplois au Luxembourg».

Le LCGB a aussitôt «demandé une réunion de toute urgence avec la direction générale afin d’obtenir les raisons derrière cette décision». À cette réunion, «l’OGBL sera bien évidemment présent», annonce le syndicat indépendant.

Au-delà, le LCGB «s’inquiète fortement quant à l’avenir de l’activité industrialisée du Grand-Duché et rappelle que la qualité et la force du modèle social luxembourgeois doivent absolument être poursuivies».

L’OGBL, pour sa part, redoute lui aussi «des répercussions négatives en termes d’emplois sur le site de Mamer». Et, «en tant que seul syndicat représenté dans les trois autres entités au Luxembourg appartenant au groupe Ceratizit (Ceratool et Ceraspin à Livange et Ceratunksten à Niederkorn)», le syndicat indépendant «se pose des questions quant à la future stratégie industrielle du groupe au Luxembourg et quant aux impacts potentiels sur ces sites et les quelque 150 salariés qui y travaillent». 

Ceratizit est né en 2002 de la fusion entre l’Autrichien PlanseeTizit et le Luxembourgeois Cerametal. L’entreprise est spécialisée dans la production de pièces en carbure pour différents secteurs, dont l’automobile.

LQ

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