Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Mi-septembre, la start-up luxembourgeoise Etix Everywhere est allée défendre ses projets à la Silicon Valley.
Du 12 au 21 septembre, la start-up luxembourgeoise Etix Everywhere est allée «pitcher» ses projets devant des investisseurs potentiels, dans le cadre du SEC2SV (Europe comes to Silicon Valley), le programme de rencontre qui se tient tous les ans dans la Silicon Valley. Etix Everywhere figurait parmi les 18 start-up européennes sélectionnées.
Charles-Antoine Beyney, le président et cofondateur, dresse un bilan « plutôt très positif » de cette expérience. « On a pu faire des rencontres assez intéressantes du point de vue business, de contact business » et de « recrutement potentiel », assure-t-il. Il y a aussi eu des contacts avec des investisseurs intéressants.
Des besoins en centres de données immenses
Par le terme «investisseur», Charles-Antoine Beyney entend des industriels de la high-tech et des « très gros fonds de la Silicon Valley ». Ce voyage dans la Mecque des nouvelles technologies n’était pas une première pour le cofondateur de la start-up. « J’y suis allé une dizaine de fois », pointe-t-il. Etix n’est pas non plus sa première boîte, mais plutôt « la cinquième ».
C’est grâce à « une offre très importante » d’Equinix, le plus grand fournisseur de centre de données que Charles-Antoine Beyney et son complice Antoine Boniface ont pu fonder Etix Everywhere en 2012. Ils ont établi un réseau de centres de données de proximité. « Ça n’existait pas jusqu’à ce jour. » Les besoins, d’après le président, « sont immenses et ils sont mondiaux ». L’autre activité importante étant la construction de centres de données « modulaires et très agiles » dans des bâtiments. « On est capable de faire un data center en 16 semaine s», dit-il, contre entre un an et demi et trois ans pour un centre de données «classique». « On a une innovation que personne n’a sur l’industrie », confie-t-il.
Le groupe Etix Everywhere qui compte actuellement 87 employés dont 60 au Luxembourg (techniciens hardware, big data scientists, ingénieurs climatiques, etc.) et qui a six centres de données en fonction répondant à la norme Tier III et « huit en construction » ainsi que « 19 en train d’être signés » a implanté des bureaux en France, en Angleterre, en Allemagne, aux États-Unis (côte Est et Ouest), au Maroc, en Iran et est en train « d’ouvrir un peu partout en Afrique », dit Charles-Antoine Beyney. Il espère atteindre le seuil des 200 employés en 2017.
Plongé dans le monde de la création d’entreprises depuis l’âge de 17 ans, Charles-Antoine Beyney souhaiterait qu’un statut de jeune entrepreneur voit le jour au Luxembourg avec « un package global d’allègement fiscal, de négociation claire avec l’État sur ce que pourrait être l’impôt des sociétés, peut-être même une franchise d’impôts sur les sociétés, comme en France. Un package social intéressant qui n’existe pas ici ». Affaire à suivre.
Aude Forestier
