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Gaz en France : le tarif réglementé va augmenter de 8,7% en septembre


"Cette hausse d'une ampleur inédite est observée dans tous les pays européens et asiatiques" explique la CRE (Photo AFP)

Le tarif réglementé de vente (TRV) du gaz naturel vendu par Engie va augmenter de 8,7% (soit 7,9% TTC) au 1er septembre, du fait notamment de la hausse des cours mondiaux, a annoncé vendredi le régulateur.

Cette hausse, dans la tendance des derniers mois, sera de 2,7% pour les clients utilisant le gaz pour la cuisson, de 5,5% pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, et de 9% pour les foyers se chauffant au gaz, précise la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dans un communiqué.

« Cette hausse d’une ampleur inédite est observée dans tous les pays européens et asiatiques. Elle s’explique par la reprise économique mondiale observée depuis plusieurs mois et par la forte augmentation des prix du gaz sur le marché mondial due à un contexte exceptionnel », explique la CRE.

Marché du GNL très tendu, avec des prix asiatiques en hausse continue, niveaux des stockages européens au plus bas depuis des années et à reconstituer rapidement pour l’hiver, problèmes de maintenance d’infrastructures (Nord Stream, Yamal) sont autant de facteurs détaillés par le régulateur.

Depuis le 1er janvier 2019, les tarifs réglementés de vente de gaz HT d’Engie ont crû de 15,8%, et de 16,7% depuis le 1er janvier 2015. Ils avaient connu une période de baisse durant la crise. Les tarifs réglementés de vente de gaz disparaîtront le 1er juillet 2023. Environ 2,8 millions de consommateurs résidentiels sur un total de 10,7 millions (soit 26%), sont aujourd’hui titulaires d’un contrat au TRV auprès d’Engie.

Parmi les 7,6 millions de consommateurs résidentiels disposant d’un contrat en offre de marché, environ 5,5 millions ont souscrit une offre à prix fixe et ne sont donc pas concernés par les évolutions mensuelles du tarif réglementé.

« On prend acte, on ne peut pas aller à l’encontre des grands vents de marché », a réagi auprès de l’AFP François Carlier, délégué général de l’association de consommateurs CLCV. « C’est un mauvais coup pour le pouvoir d’achat », a-t-il ajouté. « Pour l’instant, ça n’a pas trop de conséquences parce que les gens n’utilisent pas trop le gaz, à part pour la cuisson, mais en hiver, les factures risquent d’être douloureuses. »

LQ/AFP

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