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Cosmolux : des investissements tout sauf cosmétiques


Un salarié de Cosmolux prépare des aérosols de cosmétiques pour une des marques du groupe.  (photo Alain Rischard)

Le groupe Maxim n’a pas trouvé la fontaine de jouvence, mais sait comment bien évoluer dans le temps. Il envisage d’investir sur son site luxembourgeois au travers de Cosmolux, son entreprise de produits cosmétiques.

Ils garnissent les rayons cosmétiques d’enseignes de la grande distribution comme Aldi, Lidl, Auchan ou plus récemment Rituals. Ces produits de beauté qui s’appliquent de la tête aux pieds sont produits au Luxembourg, sur les hauteurs d’Echternach, par l’entreprise Cosmolux, filiale du groupe allemand Maxim. Jeudi, le Grand-Duc héritier Guillaume et le ministre de l’Économie, Franz Fayot, ont visité l’usine et les chaînes de production et découvert les projets d’investissement du groupe au Luxembourg pour les années à venir.

En 2001, Rolf Giesen, CEO de Cosmolux et de Maxim Markenprodukte, était venu dans l’ancienne usine Yves Rocher pour acheter une machine et il est parti en ayant racheté toute l’usine. Vingt ans plus tard, Cosmolux annonce une stratégie d’expansion à l’horizon 2030 et un investissement de 65 millions d’euros. L’accord avec la Société nationale de crédit et d’investissement a été signé jeudi matin. Outre la création de 370 emplois supplémentaires sur un site qui en compte déjà 330, il s’agit notamment pour l’entreprise d’agrandir ses capacités logistiques par la construction d’un dépôt automatisé et d’élargir les compétences de recherche et de développement.

L’histoire de cette entreprise familiale aux 300 millions de chiffre d’affaires consolidé en 2020, qui en 2013 a lancé International Can, spécialisée dans la production de boîtes en aluminium pour l’industrie cosmétique, et le Luxembourg n’est pas près de s’arrêter. Si Rolf Giesen a annoncé hier son intention de faire du site d’Echternach le futur siège du groupe Maxim, il a également indiqué avoir fondé Cosmolux Logistics au même endroit l’année passée pour optimiser le flux et le transport de la production vers ses clients et entre ses sites de production en Allemagne et en France. Il s’agit de l’étape ultime de la stratégie d’intégration verticale de l’entreprise à Echternach. «Jusqu’à présent, nous sommes très satisfaits de nos résultats au Luxembourg et nous y voyons encore un grand potentiel pour un avenir couronné de succès», a indiqué le fondateur du groupe Maxim. Le patriarche vise un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros pour 2025 et la place de leader du marché européen.

«Une start-up orientée vers l’avenir»

Le tout dans le respect de l’environnement dans le but d’atteindre la neutralité carbone. Grâce à la centralisation de la logistique, l’entreprise envisage d’épargner 9 000 tonnes de CO2 en vingt ans et plus de 12 000 tonnes grâce à une installation photovoltaïque. Un esprit écologiste qui se retrouve jusque dans la composition des produits qui contiennent notamment de l’huile de palme durable et sont certifiés sans microplastiques. Quant à certains contenants, ils seront à terme réalisés avec de l’aluminium recyclé. Le groupe possède d’ailleurs sa propre marque de produits de beauté bios, Cosnature.

Dentifrice, gel hydroalcoolique, crèmes antiâge, compléments alimentaires, parfums… Cosmolux joue la carte de la diversification et suit ses produits de la création de la formule à la mise en vente en passant par la création des emballages. Et, au milieu d’un hangar présentant toute la gamme de produits créés par l’entreprise, on en réalise l’ampleur. Les pots et autres tubes colorés s’empilent les uns sur les autres. Certains ressemblent à ceux de marques de cosmétique plus prestigieuses. Rolf Giesen, fier du chemin accompli et de l’équipe qui l’entoure, préfère regarder vers l’avenir : «Je nous vois comme une start-up, orientés vers l’avenir, indique-t-il. Pour ne pas nous perdre dans la masse et profiter, malgré la crise, du potentiel qui nous reste à exploiter, nous ne devons pas nous perdre dans la masse.» Il dit mettre un point d’honneur à fournir des produits de qualité à des prix abordables pour toutes les bourses.

Pour continuer à se démarquer, le groupe compte sur le soutien d’ores et déjà assuré du gouvernement luxembourgeois. «Le développement du groupe au Luxembourg est un exemple à long terme pour la politique économique et industrielle du pays», a estimé Franz Fayot. L’entreprise a su tirer parti des opportunités et avantages offerts par le pays. En outre, elle entre dans la stratégie du gouvernement de soutenir et d’encourager les projets de recherche et de développement privés. Le ministre a affirmé être fier qu’un groupe comme Maxim ait choisi le Luxembourg pour établir ses activités. Un choix qui ravit tout le monde.

Sophie Kieffer

Démocratiser la cosmétique

Cosmolux International a vu le jour en 2001 sur l’ancien site de Monsanto à Echternach. Il est la quatrième filiale du groupe Maxim et exporte ses produits dans 40 pays à travers le monde et plus de 32 000 filiales de ses neufs principaux clients.

Le groupe Maxim a été fondé en 1980 par Rolf Giesen. À l’époque déjà, il était porté par la volonté d’apporter quelque chose de plus aux consommateurs, de démocratiser la cosmétique, tout en gardant la qualité. C’est pour le moment encore sur un site des plus modernes, d’une surface de 33 000 m², situé à Cologne, en Allemagne, que les équipes Maxim confectionnent tous les types de produits dans les catégories de la parfumerie, des soins capillaires, soins visages et corps, soins bucco-dentaires, soins pour les hommes.

En 1995, le groupe s’adjoignait les services d’Élysée Cosmétiques à Forbach, en France, qui produit des aérosols. En 1997 suivait Pharma Aldenhoven, qui crée des produits pharmaceutiques, des compléments alimentaires et des produits médicaux.

S.K

Ces shampoings et après-shampoings viennent de faire leur entrée dans le catalogue de produits élaborés par le groupe Maxim. (photo Alain Rischard)

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