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Air France écarte la menace d’un plan social massif


Le logo de la compagnie aérienne Air France, le 25 mars 2010 à Paris. (Photo : AFP)

La direction d’Air France a écarté jeudi la menace d’un plan de licenciements massif, même en cas d’échec des négociations avec les pilotes et hôtesses sur les mesures de productivité souhaitées, a-t-on appris de sources syndicales.

La direction est intervenue en comité central d’entreprise (CCE) pour faire un point sur le plan de productivité et de croissance «Perform 2020», actuellement en discussion avec les syndicats. Faute d’accord avec ses pilotes et son personnel en cabine (hôtesses et stewards) d’ici à fin septembre, Air France a fait savoir qu’elle réduirait son offre long-courrier de 10% d’ici à 2017.

Les syndicats redoutaient que ce «plan B» ne se traduise par des milliers de suppressions d’emploi, toutes catégories de personnel confondues. Certains d’entre eux ont même appelé à une grève le 5 octobre, jour où la direction fera connaître ses intentions.

Le PDG d’Air France Frédéric Gagey a répété jeudi son souhait d’une «reprise de la croissance en 2017» tout «en rappelant la nécessité des efforts de productivité et de baisse de coûts», a indiqué une source syndicale.

Perform prévoit que le groupe Air France (la compagnie traditionnelle et ses filiales) réalise 1,13 milliard d’euros d’économie d’ici à 2017. L’objectif: atteindre alors un résultat d’exploitation de 740 millions d’euros permettant d’investir à nouveau dans son réseau.

Le président «a seulement parlé du plan A» et fait état de l’avancée des discussions avec les pilotes «de façon très factuelle», a indiqué Didier Fauverte, secrétaire (CGT) du comité central d’entreprise. L’éventuelle mise en place du plan B a été ensuite évoquée par le directeur-général adjoint ressources humaines, Xavier Broseta.

Il a indiqué qu’il n’y aurait «pas de PSE (plan de sauvegarde de l’emploi, NDLR) massif, même dans le cas d’un plan B», selon M. Fauverte. Des licenciements pourraient intervenir chez les navigants, mais pas parmi les personnels au sol, où un plan de départs volontaires serait mis en place, précise Ronald Noirot de la CFE-CGC.

Plus précisément, M. Broseta a écarté pour l’heure des licenciements à la Direction générale industrielle (DGI, chargée de la maintenance) et au sein du «hub» de Roissy, où sont postés les employés au sol, selon plusieurs sources syndicales.

Une nouvelle rencontre est prévue vendredi matin entre la direction et les syndicats de pilotes. Le SNPL a répété en CCE que «les pilotes souhaitaient que les négociations aboutissent», selon sa secrétaire générale Véronique Damon. Une déclaration «plutôt positive» accueillie avec satisfaction par la CGT.

AFP/M.R.

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