«Retour vers le futur» a inspiré une start-up française qui a conçu des baskets connectées capables de s’attacher automatiquement, en vue d’une mise sur le marché d’ici la fin d’année.
«Je m’étais fixé comme objectif la date prévue dans le film», indique Karim Oumnia, patron-fondateur de Digitsole, basée à Nancy, qui présente sa chaussure «Smartshoe 01» au salon de l’électronique grand public (CES) de Las Vegas, avec sa société partenaire Zhor-Tech.
Dans le deuxième volet de «Retour vers le Futur», sorti en 1989, le héros Marty McFly, interprété par Michael J. Fox, fait un bond dans le temps pour se retrouver le 21 octobre 2015, dans un monde où les voitures volent et où ses chaussures se lacent toutes seules.
La «Smartshoe 01» de Digitsole a l’aspect d’une grosse basket et en réalité pas de lacets, mais une large languette qui se relève ou s’abaisse automatiquement afin de serrer ou desserrer la chaussure. Elle se contrôle depuis un smartphone, ou «même par commande vocale», précise Karim Oumnia.
Elle intègre aussi toute une série d’autres fonctionnalités: «la chaussure chauffe, calcule les distances et les calories, mesure l’amorti, donne la posture», énumère-t-il. La batterie promet plusieurs jours d’autonomie et se recharge sans fil, en posant la chaussure sur une petite base dédiée.
«Bien sûr ça reste un prototype, mais l’idée est de montrer qu’on maîtrise la technologie», commente Karim Oumnia. Cela devrait déboucher sur «une série limitée avec un design amélioré», qu’il dit vouloir commercialiser «en fin d’année» dans «des boutiques un peu select» notamment aux États-Unis, en Chine et dans plusieurs pays européens dont la France.
Le prix annoncé est de 450 euros. La société expose aussi au CES des modèles d’allure plus conventionnelle comme des sneakers et des escarpins «made in France» connectés et chauffants. Et elle vend déjà dans une trentaine de pays ses semelles également connectées et chauffantes.
Le CES de Las Vegas (Nevada, ouest) ouvrait ses portes au public mercredi et dure jusqu’à samedi. La France y est particulièrement bien représentée avec plus de 200 entreprises, en grande majorité des start-up.
AFP/M.R.