Accueil | Culture | « Trop brutale » pour le Louvre, une sculpture accueillie au centre Pompidou

« Trop brutale » pour le Louvre, une sculpture accueillie au centre Pompidou


"Domestikator", l'immense sculpture de couleur rouille du sculpteur néerlandais Joep Van Lieshout montre un homme debout, collé derrière un animal, les bras posée sur ses flancs. (photos AFP)

Refusée par le musée du Louvre qui la jugeait « trop brutale », une sculpture géante controversée évoquant un homme copulant avec un animal a finalement été exposée cette semaine à Paris sur le parvis du centre Pompidou.

Intitulée « Domestikator », l’immense sculpture de couleur rouille du sculpteur néerlandais Joep Van Lieshout montre un homme debout, collé derrière un animal, les bras posée sur ses flancs. L’œuvre de 12 mètres de haut, constituée de briquettes façon Lego, devait initialement être exposée dans le jardin des Tuileries, en face du Louvre, dans le cadre de la Foire internationale d’art contemporain (Fiac) qui s’ouvre jeudi à Paris.

Mais elle a finalement été refusée par le président du Louvre. Dans un courrier adressé à la Fiac, ce dernier a estimé que « des légendes sur l’Internet circulent et attribuent à cette œuvre une vision trop brutale qui risque d’être mal perçue par notre public traditionnel du jardin des Tuileries ».

FRANCE-NETHERLANDS-ART

Générer « questions et dialogue »

Le Musée national d’art moderne Pompidou en a jugé autrement. Les visiteurs qui flânaient dans le quartier mercredi, parfois surpris, se disaient dans l’ensemble plutôt conquis par la sculpture. « Ça joint l’utile à l’agréable si on peut dire, ça donne le sourire. C’est super amusant, moi j’aime bien », estime Sylvain, un touriste franco-canadien. « Ça serait mieux intégré à quelque chose », juge pour sa part Didier Casiglio, gérant d’un lieu d’art à Montpellier, venu pour la Fiac. « Dans la forêt ou dans un parc, je trouverais ça encore mieux voilà. Là, ça fait un peu brut de pomme ».

Le sculpteur Joep Van Lieshout s’est dit « heureux que les visiteurs du centre Pompidou puissent avoir l’opportunité de faire l’expérience de cette œuvre ». Et il « espère que cela génère questions et dialogue autour de la complexité du problème que pose la domestication de notre monde ».

Le Quotidien/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.