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Tollé au Portugal contre l’émission de téléréalité « Super Nanny »


Les méthodes de la "Super Nanny" portugaise sont également pointées du doigt. (capture vidéo YouTube)

La déclinaison portugaise de l’émission « Super Nanny » mettant en scène une nounou aidant les parents dans l’éducation de leurs enfants, a provoqué de vives réactions après la diffusion dimanche du premier épisode, le programme étant accusé d’enfreindre « les droits des enfants ».

Cette émission « va à l’encontre de l’intérêt supérieur des enfants et viole un certain nombre de droits des enfants », a dénoncé dans un communiqué la branche portugaise de l’Unicef, agence onusienne chargée de la protection de l’enfance.

Concept britannique décliné dans plusieurs pays et acheté par la chaîne privée portugaise SIC, « Super Nanny » met en scène des familles débordées faisant appel aux services d’un coach, une nounou en tailleur strict qui apprend aux parents à se faire respecter par leurs enfants. A l’instar de l’Unicef, plusieurs institutions portugaises ont également réagi contre une émission qui, selon eux, porte atteinte à la vie privée et à l’intimité des enfants.

L’intimité des enfants en question

« Cette émission peut avoir des effets néfastes sur la personnalité de l’enfant », a mis en garde la Commission nationale pour la promotion des droits et la protection des enfants dans un communiqué. De son côté, l’Ordre des psychologues a condamné le fait que leur métier soit exercé dans le cadre d’une émission à « audience massive », indiquant avoir reçu plusieurs plaintes contre leur collègue Teresa Paula Marques, animatrice de l’émission portugaise.

« Il y a des limites que l’on ne peut pas dépasser. Les parents n’ont pas la maîtrise totale sur le droit à l’image et l’intimité de leurs enfants », a alerté pour sa part le juriste Jorge Reis Novais, interrogé par le quotidien Diario de Noticias. La télévision SIC s’est défendue de ces critiques, disant avoir respecté la loi en vigueur et obtenu toutes les autorisations requises. Le programme aborde « des situations réelles de façon responsable et sans voyeurisme », a réagi la chaîne dans un communiqué.

Le Quotidien/AFP

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