Après, notamment Gravity et Interstellar, Hollywood propose à nouveau de décoller vers les étoiles avec, comme guides, cette fois-ci, Ridley Scott et Matt Damon dans The Martian. Destination «galère» sur la planète rouge.
Inspiré d’un livre de science-fiction, le film raconte l’histoire d’un botaniste laissé pour mort sur la planète rouge, devant se fier à son ingéniosité pour se tirer d’affaire. Une sortie attendue au moment où la NASA a révélé avoir découvert de l’eau liquide sur Mars.
Abandonné sur Mars, un astronaute s’efforce de survivre : avec ce sujet fort, le réalisateur américain Ridley Scott livre une épopée en 3D très attendue, avec Matt Damon. Adapté du roman éponyme à succès de l’Américain Andy Weir, œuvre de science-fiction, mais fortement nourrie de réalisme, The Martian raconte l’aventure solitaire de Mark Watney, un astronaute de la NASA.
Durant une mission sur Mars, pris dans une tempête de sable, Mark est laissé pour mort par son équipage, dirigé par le commandant Melissa Lewis (Jessica Chastain), qui repart précipitamment sur la Terre. Resté seul, il va devoir utiliser toutes ses connaissances scientifiques pour organiser sa survie, faisant pousser des pommes de terre ou tentant d’établir un contact avec la Terre, en attendant d’hypothétiques secours.
Alternant les scènes sur Mars aux paysages désertiques et sur la Terre, où les responsables de la NASA tentent de trouver des solutions pour secourir l’astronaute, The Martian et son suspense croissant s’inscrivent dans une lignée de films situés dans l’espace ces dernières années. Parmi eux, l’impressionnant Gravity , d’Alfonso Cuaron, thriller à gros suspense en 3D avec George Clooney et Sandra Bullock, ou Interstellar , de Christopher Nolan, ode à la conquête de l’espace avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway et, déjà, Jessica Chastain et Matt Damon.
L’homme «face à la nature, au hasard»
Le film, comme le livre, détaillé sur le plan scientifique, se veut très proche des avancées actuelles et, notamment, des scénarios d’exploration de Mars envisagés par la NASA. Réalisateur de Alien et Blade Runner , Ridley Scott renoue ici avec la science-fiction, mais d’une façon totalement différente. « Pour moi, ce film est beaucoup plus réaliste », a déclaré le réalisateur de 77 ans, couronné par l’Oscar du meilleur film en 2001 pour Gladiator . « Je pense que le fantasme de l’espace, qui est aussi maintenant réalité, est une plateforme d’expression formidable », a ajouté le réalisateur. Il a dit aussi « appliquer à tout ce qu’il fait » l’esprit du western, dans lequel « il s’agit toujours d’un homme face à la nature, face au hasard» .
Seul pendant la quasi-totalité du film, s’exprimant régulièrement, parfois avec humour, devant une caméra avec laquelle il s’enregistre, l’astronaute joué par Matt Damon détaille avec précision ses états d’âme et ses projets. « C’était vraiment un défi intéressant » d’être seul pendant une grande partie du film, a confié Matt Damon. Pour le comédien âgé de 44 ans, l’histoire racontée par The Martian , « n’est pas de la science-fiction, c’est quelque chose qui est tout proche ».
« Les solutions que trouve cet homme pour survivre sont vraiment celles qu’il faudrait utiliser dans cette situation. Cela s’appuie complètement sur la science, et c’est ce qui est amusant », a-t-il souligné. Jessica Chastain dit, de son côté, s’être largement inspirée d’une astronaute rencontrée à Houston, où se trouve le centre de contrôle de la NASA pour les vols habités, au Texas (sud des États-Unis). « Je voulais apprendre des choses sur les voyages dans l’espace », dit-elle, soulignant que « ça paraissait tellement incroyable d’avoir l’occasion de travailler avec la NASA ».
The Martian (3D), de Ridley Scott. Dès mercredi 7 octobre sur les écrans.