Blessures purulentes, visages livides et flots de sang factice : une horde de 5 000 « morts-vivants » a défilé samedi dans les rues de Strasbourg. Un joyeux carnaval gore présenté comme la plus grande « zombie walk » de France.
« On veut jouer à se faire peur, comme les enfants », plaisante Daniel Cohen, organisateur de cette 7e édition, à laquelle ont pris part un millier de monstres de plus que l’an dernier.
« C’est un événement décalé, rigolo, qui permet aux amoureux du cinéma fantastique de s’éclater dans une bonne ambiance », apprécie celui qui est aussi directeur artistique du festival du film fantastique de Strasbourg, ouvert depuis vendredi.
« Le zombie est une création du bestiaire fantastique qui revient à la mode », estime l’organisateur.
Avant que les mort-vivants ne s’élancent dans les rues, une centaine de maquilleuses leur ont offert gracieusement leurs services pour créer plaies, cicatrices et blessures en tout genre.
« Que ça fasse bien dégueulasse »
« On met un peu de tout pour que ça fasse bien dégueulasse, et ensuite on met un peu de sang comme si le zombie avait dévoré un animal sauvage. En général, ça ne peut pas être loupé », raconte l’une d’elles.
Parmi les momies et autres chirurgiens balafrés, un monstre au visage putréfié harangue la foule. « Si t’es fier d’être un zombie, tape dans tes mains ! », ordonne-t-il, juché sur une charrette-corbillard, armé d’une fausse tronçonneuse.
[vc_column][TS_VCSC_Lightbox_Gallery content_images= »39508,39509,39510,39511,39512,39513,39517,39516,39515,39514″ content_images_size= »large » content_style= »First » lightbox_effect= »simpleFade » el_file1= » » el_file2= » »][/TS_VCSC_Lightbox_Gallery][/vc_column]La plupart des participants rient de bon cœur en arpentant les rues, mais certains savent reprendre leur sérieux lorsqu’il s’agit d’évoquer leur nouvelle vie de mort-vivant. Même les plus jeunes prennent la chose à coeur: « C’est cool d’être mort car on peut faire ce qu’on veut, on vit sa vie… », philosophe Eléonore, 12 ans.
En fin de parcours, les monstres prennent leur élan dans un spectaculaire « lâcher de zombies »… jusqu’à la buvette. Le concert final est brièvement gâché par la pluie, mais « ce n’est pas très grave, car les zombies sont dégoulinants de toute façon », relativisent d’aucuns.
La mode des « zombie walk », apparue il y a une dizaine d’années en Amérique du Nord, a gagné ensuite l’Europe, et notamment la France (des défilés ont eu lieu à Lyon, Paris, Nantes, Bordeaux…)
AFP/A.P