Accueil | Culture | Son nom est Blond, Jamie Blond (et il est luxembourgeois)

Son nom est Blond, Jamie Blond (et il est luxembourgeois)


Superjhemp n’est plus, mais le scénariste de BD Lucien Czuga est de retour depuis deux semaines dans La Revue, avec son nouveau projet, Jamie Blond.

En décembre dernier, Lucien Czuga et Roger Leiner annonçaient la fin de leur série culte, Superjhemp . Envie d’autre chose, expliquait alors le scénariste. Autre chose, c’est presque un euphémisme quand on regarde sa nouvelle série, Jamie Blond , dessinée, non plus par son compère de toujours, mais par Pascale Velleine, avec qui il avait déjà publié Dei Branchéiert il y a une vingtaine d’années déjà.

Son chef veut l'envoyer au Proche- Orient, «Noen Osten» mot à mot «Est proche» en luxembourgeois. «Remichen, Wellenstein, Bech- Kleinmacher?» demande Jamie.

Son chef veut l’envoyer au Proche-
Orient, «Noen Osten» mot à mot
«Est proche» en luxembourgeois.
«Remichen, Wellenstein, Bech-
Kleinmacher?» demande Jamie.

Dès la première planche, publiée il y a 15 jours dans La Revue , on découvre «De Spioun vun der kroun» (l’espion de la couronne) en plein ébats sexuels dans une chambre d’hôtel de la capitale. Chaud. Il faut dire que ce mélange de 007, d’OSS 117 et de Max la menace est plutôt beau gosse et pas mal doué en parties de jambes en l’air. « Il aime les femmes, et les femmes le lui rendent bien», explique le scénariste, Lucien Czuga.

Mais sa beauté va de pair avec une niaiserie sans pareille; ce qui ne l’empêche pas de mener à bien ses missions, assure son «papa». Et pour ce premier tome, titré An der klemm zu Jerusalem , autrement dit, «Dans de beaux draps à Jérusalem», un titre au joli double sens, cet agent très secret et très spécial va accompagner le couple grand-ducal lors d’une visite d’État dans la capitale israélienne.

« Une ville qui offre plein de possibilités. » Enfin, tout cela, pour l’heure, reste hypothétique et dépendra du retour du public. Si tout va bien, après la publication hebdomadaire, un album de 46 pages devrait voir le jour en novembre, à l’occasion des Walfer Bicherdeeg. Comme c’était le cas pour les albums de Superjhemp .

Une série qui dérange

Si à première vue ce Jamie Blond n’a rien en commun avec le superhéros luxembourgeois, cette nouvelle histoire va encore servir de prétexte aux auteurs pour rebondir sur l’actualité luxembourgeoise. D’ailleurs, on le comprend tout de suite, nous sommes là dans un Grand-Duché post-affaires du SREL et ça va avoir son importance. Voilà de longues années que Lucien Czuga et Roger Leiner ont imaginé cette série.

« Mais Roger n’a finalement jamais vraiment voulu s’y attaquer », note le scénariste. D’où cette collaboration avec Pascale Velleine et ce dessin loin des gros nez et du dessin d’humour, beaucoup plus proche de la réalité, sans être réaliste, proche de la ligne claire et avec un certain côté fanzine.

« C’est vrai qu’avec le rythme de publication hebdomadaire, on n’a pas trop le temps de passer des jours et des jours sur une seule case », assume la dessinatrice née à Luxembourg mais Parisienne d’adoption. La Revue a déjà publié les quatre premières planches. Ce qui lui aurait valu au moins deux menaces de désabonnement. « Je prends ça pour un succès », conclut le scénariste dans un de ses grands et caractéristiques éclats de rire. La suite de l’histoire est à découvrir désormais planche par planche, tous les mercredis.

Pablo Chimienti

Jamie Blond , de Lucien Czuga et Pascale Velleine.

490_0008_14180582_JBpage4corr

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.