Depuis 2019, l’artiste luxembourgeoise Lisa Kohl, 32 ans, fait parler d’elle à travers une œuvre poétique, ancrée pourtant dans la dure réalité du monde. Alors qu’elle expose aux Rencontres de la photographie d’Arles, elle raconte ce besoin de créer et de témoigner, sans se fixer de limites. Rencontre.
La tête au-dessus des nuages, les pieds solidement ancrés dans la terre. Voilà comment on pourrait imaginer la jeune Lisa Kohl qui, à travers son travail sensible, réussit à lier la brutalité du réel à la beauté poétique.
Avec elle, en effet, les contradictions se bousculent : «libertaire» aux envies d’évasion, comme elle se définit, elle apprécie pourtant le soutien de Lët'z Arles, de sa commissaire Danielle Igniti et du CNA, sans qui l’expérience aux Rencontres d’Arles n’aurait pu se faire.
Une discordance qui s’observe aussi dans ses œuvres, où présence et absence se mêlent, elle qui cherche, avec subtilité, à montrer l’invisible et donner une voix à ceux qui en sont privés.
Fuite, exil, exclusion, persécution, survie… Autant de thèmes qu’elle aborde lors de voyages immersifs sur des zones tampon, frontières instables où l’humanité se perd. Une obsession qui prend plusieurs formes (installation, son, vidéo…) et qui invite à la réflexion sur l’identité, la patrie, la futilité et encore l’espoir, dont une partie, intitulée «ERRE», est visible depuis début juillet à la chapelle de la Charité – tout comme celui de Daniel Reuter, autre artiste invité.
L’occasion d’en savoir plus sur une artiste ...
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