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Mois sans tabac : à mi-parcours, ne pas craquer et résister à l’envie


Le défi : réussir à se convaincre que cette fois, c'est la dernière. (illustration AFP)

Le Mois sans tabac, c’est un peu comme les résolutions de la nouvelle année: passé l’enthousiasme initial, le plus dur commence. A mi-parcours, Anne, Jacques et Blandine, trois témoins racontent leur méthode pour tenir bon.

Anne : de 25-28 clopes à 3 par jour

« Je ne vais pas raconter de cracks : je ne suis pas à zéro cigarette », reconnaît Anne, notaire de profession. Certains jours, elle ne fume pas du tout et d’autres, elle en allume quelques unes : « Je n’arrive pas à passer ce stade, à me dire: C’est terminé ».

Pour autant, « le bilan est positif » : « Entre les 25 à 28 par jour que je fumais auparavant et les 3 de moyenne d’aujourd’hui, je reviens de loin ».

Pour cette femme de 44 ans, le plus compliqué, c’est de « briser des habitudes de vie ». Par exemple, celle de fumer dans sa voiture, elle qui avale jusqu’à 25 000 kilomètres par an. « J’ai changé de voiture et la nouvelle est en leasing, donc je n’ai plus le droit de fumer ! Avant, j’avais une voiture qui puait, maintenant elle sent mon parfum », se réjouit-elle.

Elle n’utilise ni pastilles, ni patchs à la nicotine, ni cigarettes électroniques, ni applis mises en place pour le Mois sans tabac : « Je me dis: J’ai la force ».

Jacques : « Ça ne me manque pas tant que ça »

A J+17, Jacques, gérant de bistrot, n’a toujours pas rallumé une cigarette : « Ne pas avoir craqué depuis le 1er novembre, c’est ma petite fierté ».

« Les gens autour de moi sont persuadés que je prends quelque chose, un patch ou autre mais non. Je continue sans aucune aide, tout dans la tête! », s’amuse ce Grenoblois de 47 ans, qui n’a pas cherché à se procurer les kits proposés pour le Mois sans tabac.

« La bonne surprise, c’est que ça ne me manque pas tant que ça », s’étonne-t-il. « La clope me manque peut-être dans les moments de stress, si j’en avais une sous la main, je me la grillerais bien. Mais dans le fond, je ne trouve pas ça si insurmontable que ça. »

L’arrêt de la cigarette n’est pas le seul changement dans sa vie puisqu’il est en train d’emménager dans un nouvel appartement. « Comme je démarre une nouvelle vie dans un lieu où je n’ai jamais eu l’habitude de fumer, autant tenir. Et les gens ne fumeront pas à l’intérieur mais sur le balcon », promet-il.

Blandine : la cigarette électronique pour béquille

Blandine, infirmière en maison d’arrêt de 34 ans, avoue avoir eu « des difficultés » la deuxième semaine. « J’avais repris un peu, une ou deux le soir, lors de moments de détente. Je ne le vivais pas très bien ».

Pour éviter de craquer, en plus du patch, elle s’est mise à la cigarette électronique. Résultat : « Je n’ai plus fumé de cigarette depuis le 11 novembre ». Mais « le but n’est pas d’utiliser la cigarette électronique à tout va ». Elle y a seulement recours « à midi ou en fin de journée en sortant du boulot, un peu le soir. C’est une trentaine de taffes par jour environ ».

Elle est inscrite sur un groupe Facebook mis en place pour le Mois sans tabac (« ça m’aide, on s’encourage ») et est allée poser des questions sur le site tabac-info-service.fr. « Je voudrais notamment savoir s’il faut que j’augmente mon patch. Peut-être que comme ça, je vapoterais un peu moins. Un tabacologue doit me répondre. »

« J’aurais aimé éviter la cigarette électronique. Mais maintenant je n’ai plus du tout envie de fumer de cigarette. Mon conjoint m’a envoyé acheter les siennes et ça ne m’a pas tentée ! », s’enorgueillit-elle.

Le Quotidien/AFP

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