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De Manu Katché à Beethoven : tout sur la 11e saison de la Philharmonie


Parmi les nouveautés, un cycle de concerts organisés en semaine, pendant la pause de midi, comme cela se fait déjà à Londres, Berlin ou Amsterdam. (photo James Chan-a-Sue)

La Philharmonie fête ses dix ans les yeux résolument tournés vers l’avenir. Un futur personnifié par Gustavo Gimeno, le nouveau directeur musical de l’OPL. Classique, jazz, pop, world : la onzième saison (2015-2016) s’annonce riche en nouveautés.

« La réussite de la Philharmonie est presque un miracle», lance le président de son conseil d’administration, Pierre Ahlborn. «Elle a dix ans à peine, mais est déjà adulte et bien établie dans le paysage culturel luxembourgeois.» Avec 430 manifestations et très exactement 164537 spectateurs l’an dernier, l’Établissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte (le nom officiel de la Philharmonie) est effectivement devenu un acteur culturel incontournable du Grand-Duché. Une réussite au plan local à ajouter à la belle réputation que la salle luxembourgeoise a su se créer au niveau international.

Deux petites révolutions internes marquent ce dixième anniversaire. La première réside dans une programmation décidée pour la première fois à 100% par le directeur général, Stephan Gehmacher, arrivé au Kirchberg en septembre 2013. Un directeur général qui lance haut et fort, dans son éditorial du programme de la saison 2015/16 (à télécharger ici), un «Bienvenue, Gustavo!» destiné à Gustavo Gimeno, le nouveau directeur musical de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg (OPL), qui prendra, après l’été, la succession d’Emmanuel Krivine au pupitre de l’orchestre national. Un changement qui représente, trois ans après la fusion entre la Philharmonie et l’OPL, la seconde révolution interne.

Des premières à foison

« J’ai hâte », note de son côté le nouveau chef d’orchestre. À 37 ans à peine, celui qui a déjà dirigé le Royal Concertgebouw Orchestra et le Münchner Philharmoniker semble avoir le sens du symbole. Ainsi, pour sa première année à la tête de l’OPL, il a mis l’accent sur les premières symphonies de grands compositeurs. À son programme  : Mahler, Schumann, Beethoven, Chostakovitch et Bruckner. Il explique  : « Je trouve passionnant de voir comment des compositeurs si géniaux ont abordé leur propre univers symphonique, comment ils sont parvenus à dégager leur propre voie parmi les courants esthétiques et dans la société de leur temps. »

L’OPL et Gustavo Gimeno, seront donc logiquement très présents, l’an prochain. Mais la Philharmonie va également accueillir d’autres grands orchestres de renommée internationale : le San Francisco Symphony, le Cleveland Orchestra, le Royal Concertgebouw Orchestra ou encore le London Symphony ; de grands chefs  : Valery Gergiev, Simon Rattle, Daniel Barenboim… ; ainsi que de grands solistes  : Anja Harteros, Lang Lang, Pierre-Laurent Aimard, Hélène Grimaud ou encore Cecilia Bartoli.

Des accueils nécessaires, bienvenus et attendus par le public. Mais Stephan Gehmacher a surtout mis, cette année, l’accent sur les résidences d’artistes. Importantes pour tisser, selon lui, «des liens profonds entre les artistes et le public»; ce qui est souvent difficile, pour ne pas dire impossible lors d’un concert unique. Ainsi le Bolivar Symphony Orchestra of Venezuela, le pianiste français Jean-François Zygel (par ailleurs présentateur sur France 2 de l’émission La Boîte à musique ), la mezzo-soprano tchèque Magdalena Kozena et le chef d’orchestre letton Andris Nelsons prendront temporairement leurs quartiers au Kirchberg l’an prochain.

Pas seulement du classique !

Mais si les non-initiés continuent à voir la Philharmonie comme le temple national de la musique classique, aussi bien symphonique que de chambre, elle a, depuis toujours, su ouvrir ses portes à d’autres musiques et à d’autres sortes d’art. Et ce sera toujours le cas en 2015/16.

Musique contemporaine, pop, jazz, world, ciné-concerts sont plus que jamais au rendez-vous avec les concerts de Diana Krall, Manu Katché, Gilberto Gil, Mariza, la Fanfare Ciocarlia ou encore Chilly Gonzales. Des rendez-vous pour tous les goûts, tous les publics (et cela dès 6 mois, avec les concerts «1.2…3 musique»).

Cycles thématiques

Et pour aller toujours plus à la rencontre du public, les responsables lancent, à côté de tous les cycles déjà existants, trois nouveaux cycles thématiques  : «Grandes voix», «Lauréats Steinway», des concerts after-work à 18  h  30, avec des lauréats de grands concours internationaux, et des «Lunch concerts», avec sept concerts prévus à 12h30 pendant la pause déjeuner. Des offres diverses, variées et dont la qualité n’est jamais prise en défaut et qui prouvent l’envie des responsables de la Philharmonie de toujours «renouveler et rajeunir» le public.

Pablo Chimienti

www.philharmonie.lu

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