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[Luxemburgensia] Travaux forcés, un crime de guerre

490_0008_14666455_201610031719_0001Jeudi dernier s’est tenue au musée national de la Résistance d’Esch-sur-Alzette la présentation d’un livre de Wolfgang Schmitt-Kölzer, Bau der « Reichsautobahn » in der Eifel (1939-1941/42). Eine Regionalstudie zur Zwangsarbeit (ISBN 978-3-86460-460-7). Des extraits de textes documentaires ont été lus par Monique Dabé, membre de l’initiative MemoShoah.

Peu après son avènement au pouvoir, l’État national-socialiste a entretenu dans les régions Westerwald, Eifel, Hunsrück et Palatinat une cinquantaine de camps. Jusqu’en 1940, des prisonniers de droit commun étaient contraints de travailler dans les projets autoroutiers. Après l’Occupation, les ont rejoints des étudiants des écoles secondaires du Luxembourg, des fonctionnaires et autres personnes considérées récalcitrantes au régime nazi (à partir de mai 1941) ainsi que des prisonniers politiques et des prisonniers juifs détenus au SS-Sonderlager Wittlich et les internés du camp de Hinzert (1941/1942).

L’auteur démontre que l’affirmation selon laquelle les nazis (Hitler) auraient vaincu le chômage est une légende : alors qu’il y avait six millions de chômeurs dans les années 1930, pas plus de 200 000 personnes ont œuvré simultanément aux travaux forcés autoroutiers, destinés au ravitaillement et à l’approvisionnement en matériel de guerre. Le projet militaire a servi plutôt à engloutir les réserves financières de l’assurance chômage.

Jean Rhein

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