Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le gouvernement de la coalition à trois (DP-LSAP-déi gréng) s’est surtout fait remarquer jusqu’à présent par la maladresse de sa communication. Entretemps, on promet, en matière fiscale, à tout un chacun de le rendre heureux. Mais on ne peut satisfaire tout le monde! Gilles Roth, l’expert fiscal du CSV, estime que les principaux éléments du programme de son parti se trouvent bien dans la réforme fiscale du gouvernement de la coalition à trois, alors que le président de son propre parti, Marc Spautz, le contredit énergiquement et voit une réforme électorale.
Voilà que forum, n° 360 (mars 2016), vient de sortir de presse. Pour être parmi les premiers commentateurs dans le monde rapide de la communication, nous nous demandons si la rédaction s’est fait éblouir par l’effet d’annonce? Car pour faire une réforme fiscale qui tienne la route, il faut bien plus qu’une calculette informatique de l’impôt à payer à l’avenir et quelques feuillets sommaires distribués à la presse. Il s’agit de remplacer un code fiscal pesant plusieurs milliers de pages et ancrant des notions comme la progressivité de l’impôt et des principes comme la capacité contributive, le droit de recours du contribuable.
Si la réforme devait moderniser la société et anticiper la modernisation elle devrait s’étendre sur les droits acquis personnels, dans le domaine de l’assurance sociale. La réforme de l’ancienne législation fiscale avait démarré ses débats publics en 1953 pour aboutir avec son adoption parlementaire le 4 décembre 1967 et a fait ses preuves jusqu’en 2016.
Jean Rhein
