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[Luxemburgensia] Pas un soulèvement national


Il semblerait que la plaque commémorative en l’honneur des victimes du Klëppelkrich au Glacis doive disparaître en raison du tracé du futur tram. L’illustration montre la plaque en fonte du monument érigé à Clervaux.

Sachons que les paysans insurrectionnels (voir le mémoire de l’historien Gilbert Trausch et les écrits de Paul Weber à ce sujet) manifestaient en faveur des prêtres réfractaires et de la noblesse rurale expropriée par la Révolution française.

Par une lettre datée du 20 pluviôse an VII (8 février 1799), Dominique Constantin Munchen, ministre du Culte catholique dans la commune et bourgmestre de Diekirch, s’adressait à l’administration centrale du département des Forêts :

«(…) Je puis vous assûrer : Que la révolte n’a été soufflée et organisée dans ce canton que par les prêtres, et surtout par le ci-devant curé de Weiswampach. Que ces insensés continuent encore leur ancien métier de prêcher la révolte et d’employer tous leurs pouvoirs pour rendre odieux le gouvernement républicain. (…) Les prêtres insoumis de ce canton (…) ont tellement fanatisé le peuple que chacun se croirait damné à jamais, si, même devant le juge, il dirait la moindre chose qui pourrait servir à faire connoitre les auteurs et les principales acteurs de cette insurrection. (…) Quant aux moyens de ramener les habitants de ce canton à la raison, je n’en vois qu’un seul, mais qui est aussi sûr que simple et doux. C’est l’instruction publique. Employez-le, citoyens administrateurs ! (…) et vous verrez la magie du fanatisme s’épuiser dans peu de temps.»

Jean Rhein

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