Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Contrairement aux soi-disant standards de l’historiographie luxembourgeoise que voudrait nous inculquer un professeur de l’université du Luxembourg (pour des raisons de respect de la dignité des victimes, il conviendrait de ne pas mentionner les noms patronymiques trouvés dans les archives dans les rapports de recherche), nous nous obstinons à nommer les noms des victimes.
C’était bien la pratique des nazis de tatouer sur l’avant-bras des détenus des camps de concentration un numéro, et d’enlever ainsi le dernier reste d’individualité aux êtres humains. Dans le livre allemand que nous avons trouvé sur les travaux forcés dans notre région, nous avons repéré la biographie du footballeur professionnel Max Gold, aux origines juive et autrichienne. Il avait cessé sa carrière de footballeur actif en raison d’une blessure.
En 1938, lui et son épouse émigrèrent vers le Luxembourg, leur fille Erika est née au Luxembourg, en 1940. À partir de septembre, il était l’entraîneur du club de football de l’Escher Grénz (AS La Jeunesse d’Esch). Il est décédé à Vienne où il a été inhumé au cimetière central, le 6 décembre 1961, après sa mort accidentelle à Téhéran, alors qu’il était le manager de l’équipe de foot suédoise de Malmö. Gold avait pu survivre à la terreur nazie en passant la frontière grâce à un réseau de passeurs luxembourgeois.
Jean Rhein
En 2016, un sportif ou entraîneur juif peut sans problème poursuivre sa carrière au Luxembourg. Et il en est fort heureusement de même pour des musulmans, quelle que soit leur origine. Malheureusement, je doute fort que cela soit encore possible pour un juif à Malmö de nos jours, comme cela l’était à l’évidence en 1961! La Suède a bien changé, et Malmö, en particulier, est devenu un haut lieu de l’antisionisme et de l’antisémitisme. Conclusion: restons vigilants et ne laissons rien passer!