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[Luxemburgensia] « Ici règne le diable » (2)


On raconte que le bienheureux José María Escrivá de Balaguer (1902-1975) s’est exclamé la chose suivante lors de l’ouverture du concile pontifical Vatican II : «Ici règne le diable.» Cela n’a pas empêché que la procédure en sanctification à l’égard du fondateur de l’Opus Dei ait été entamée. Mais l’Opus Dei n’est pas la seule troupe de choc élitiste du Vatican.

Des (très) mauvaises langues racontent qu’un ancien ministre CSV a fait partie de cette élite occulte, dont le seul élément qui puisse les rendre un peu sympathique à nos yeux est l’hostilité déclarée et inconditionnelle par la Compagnie de Jésus (les jésuites). L’Opus Dei est toujours bien présent au Luxembourg. Surtout dans les milieux hispanophones (et pas seulement masculins).

L’histoire de la confrérie jésuite au Luxembourg est évoquée dans un article de Josy Birsens (l’actuel prieur de la communauté), dans Hémecht. Revue d’histoire luxembourgeoise n° 1/2017. Candidement, l’auteur s’interroge à la fin de son exposé sur pourquoi il y a tellement peu de traces, dans les historiques internes de la Compagnie, à propos des relations et évènements dans les évêchés avoisinants Trèves, Metz, Namur et Liège, dont dépendaient partiellement les paroisses du Grand-Duché.

Nous pensons avoir trouvé un début de réponse : «Le diable y régnait.» Contrairement à l’ultramontanisme (la fidélité inconditionnelle au Vatican), les évêchés voisins étaient bien plus libéraux que les inconditionnels au Duché et Grand-Duché [avant l’arrivée, vers 1840, de Mgr J.Th. Laurent].

Jean Rhein

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