Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le samedi 25 juillet, le Blues’n Jazz Rallye animera, comme il le fait depuis 21 ans, la capitale avec ses nombreux concerts concentrés dans les quartiers du Grund et de Clausen. Un rendez-vous festif et traditionnel, à moins d’être agoraphobe…
Avec un parcours musical plus étendu (7,5 kilomètres contre 6,7 en 2014), et un programme à rallonge (57 concerts avec 230 musiciens répartis sur 11 scènes et 18 cafés-restaurants), le Blues’n Jazz Rallye poursuit sa politique d’extension.
C’est la dernière sauterie musicale de la saison, un heureux tintamarre avant le calme plat. Dans son vœu de rendre la capitale attractive comme destination culturelle et touristique de choix, le Luxembourg City Tourist Office a toujours mis le paquet sur cet ultime rendez-vous estival, gratuit, et donc populaire et festif, qui plaît autant aux badauds qu’aux amateurs de ternaire et de guitares qui pleurent.
«C’est une manifestation d’une envergure conséquente», soutient, à juste titre, Tom Bellion, directeur du LCTO. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 230 musiciens de la partie pour quelque 57 concerts gratuits repartis sur 11 scènes – dont une toute nouvelle située au plateau du Rham, à l’espace seniors «Op der Rhum» – et 18 cafés-restaurants qui poussent un peu plus loin dans la nuit, avec une permission communale de faire du bruit fixée à 3 h (1 h pour tout ce qui est en plein air).
Patience et déhanchement
Une envie de grandeur annuelle qui se confirme encore à travers cette 21e édition avec un parcours musical rallongé (7,5 kilomètres cette année contre 6,7 en 2014) et, de surcroît, sans l’ombre d’un chantier à l’horizon – chose rare, il est vrai, en ce moment à Luxembourg. Une bonne nouvelle pour un festival qui, comme chaque année, s’attend à accueillir une foule très dense, venue flâner et enchaîner les concerts, à condition, bien sûr, d’apprécier la proximité et les contacts.
Comme le confirment les habitués, faire 100 mètres au cœur de la masse peut s’apparenter à un vrai parcours du combattant dont les seules armes sont la patience et le déhanchement. Agoraphobes s’abstenir, tout comme les automobilistes de tout poil, auxquels on ne saurait que trop conseiller de laisser leur véhicule loin du Grund et de Clausen, et de s’engouffrer dans l’une des nombreuses navettes mises à la disposition du public pour gagner le festival.
Ce dernier, comme le veut la tradition depuis 1995, aura des airs américains, avec un voyage sonore entre La Nouvelle-Orléans et Chicago, pour le plein de rock, funk, boogie-woogie, dixieland et autres courants les plus divers du blues et du jazz. Pour les interpréter, on trouve un belle mixité entre artistes du cru et d’au-delà. Ainsi, la scène du Grand-Duché sera bien représentée avec ses fleurons du genre (Benoit Martiny, Jeff Herr, Fred Barreto, Remo Cavallini, tous accompagnés). Au rayon international, de belles gâchettes seront du rendez-vous, avec les venues attendues, entre autres, de Nicole Johäntgen, Mo’Blow, Nakodje, Preston Shannon et encore Doghouse Sam & His Magnatones.
Grégory Cimatti
Quartiers du Grund et de Clausen – Luxembourg. Samedi 25 juillet dès 19 h.
