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Lettre de Cannes, épisode 11 : Cela sent la fin


Le casting de rêve de Juste la Fin du Monde autour du réalisateur Xavier Dolan. (Photo AFP)

Cela fait maintenant neuf jours que le Festival de Cannes a débuté. On commence à marcher la tête à l’envers, on confond le jour et la nuit, la fatigue gagne du terrain et quand on espère pouvoir grappiller quelques minutes de sommeil supplémentaire, c’est notre réveil biologique qui vous rappelle à l’ordre.

Les six à huit heures de projection quotidienne finissent par avoir raison de nous, l’indigestion n’est pas très loin, la boulimie de la pellicule s’estompe… même si tous les films sont projetés en numérique. La patience dans les files d’attente nous lâche petit à petit mais sûrement surtout lorsque celle-ci n’est pas récompensée comme hier soir où bon nombre de journalistes se sont retrouvés devant la porte close de la projection de Juste la fin du monde, du jeune prodige canadien Xavier Dolan.

Vivement le week-end

Tout le monde voulait voir «le» Dolan deux ans après Mommy qui avait frôlé la Palme d’or. Ceux qui sont restés dehors, ont essuyé une énorme frustration et ceux qui sont entrés, une énorme déception. Décidément, les grands réalisateurs de cette année ont bien du mal à nous remettre une bonne copie. Heureusement qu’il y a Jim Jarmusch et son œuvre poétique Paterson ou Park Chan-Wook et sa Demoiselle pour nous rappeler qu’en définitive, on n’a pas fait la route jusque Cannes pour rien.

Mais il paraît que le meilleur reste à venir comme Baccalauréat de Cristian Mungiu, détenteur de la Palme d’or en 2007 pour 4 mois, trois semaines, 2 jours ; The Neon Demon de Nicolas Winding Refn lauréat du prix de la mise en scène à Cannes pour Drive en 2011 ; The Last Face de Sean Penn, meilleur acteur en 1997 pour She’s So Lovely de Nick Cassavetes ; Forushande d’Asghar Farhadi, prix œcuménique à Cannes en 2013 pour Le Passé et prix d’interprétation féminine pour Bérénice Bejo ; Elle de Paul Verhoeven dont la dernière présence à Cannes remonte en 1992 où il avait fait l’ouverture avec Basic Instinct.

Rien que pour tous ces noms, cela vaut la peine de rester encore quelques jours sur la Croisette et nous priver d’heures de sommeil !

A Cannes, Thibaut Demeyer

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