Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Nombreux sont ceux qui n’ont pas le réflexe de changer leurs mots de passe d’ordinateurs et appareils mobiles, de comptes bancaires ou messageries en ligne. Des millions d’internautes s’en remettent toujours à des codes prévisibles, s’exposant plus facilement au piratage.
D’après le rapport annuel de la firme de sécurité informatique américaine SplashData, qui a compilé les données de plus de deux millions de comptes ayant fuité en ligne, les mots de passe les plus fréquemment utilisés n’ont pas changé depuis 2011 à travers le monde.
En tête de liste, on retrouve « 123456 » ou « qwerty » (les six premières lettres du clavier international). Voire également « 12345678 » et « password » (« mot de passe » en anglais), quand les sites exigent des clés de cryptage de huit caractères minimum.
Mais des combinaisons plus longues « peuvent aussi être virtuellement inutiles », si les utilisateurs ne font que compléter une suite déjà prévisible. « Plusieurs personnes font un effort pour ajouter plus de caractères à leurs mots de passe, afin de renforcer la sécurité de leurs comptes en ligne, mais si ces mots de passe ne sont que le prolongement de séquences simples, cela les exposera tout autant », souligne le PDG de la firme américaine. De même, mieux vaut éviter les noms de célébrités, ceux-ci étant aussi faciles à craquer y compris pour les plus marins d’eau douce des pirates.
Au cours des dernières années, les fraudes en ligne sont devenues une véritable épidémie forçant certaines entreprises à développer de nouvelles technologies de vérification d’identité via la biométrie, les empreintes digitales ou encore la reconnaissance faciale.
