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Le « Journal d’Anne Frank » adapté en bande dessinée


"Il est nécessaire de toucher une nouvelle génération de lecteurs", estime le scénariste. (photo AFP)

Le « Journal d’Anne Frank » va être pour la première fois adapté en bande dessinée, en accord avec le Fonds Anne Frank de Bâle, dans une cinquantaine de pays, a-t-on appris lundi auprès de son éditeur français Calmann-Levy.

Le journal de l’adolescente juive d’origine allemande réfugiée à Amsterdam, morte du typhus en février 1945 au camp de Bergen-Belsen, a été édité en 1947 (en 1950 en France) et est depuis l’un des textes les plus vendus dans le monde. Le roman graphique qui sortira en version francophone le 4 octobre est l’œuvre du scénariste israélien Ari Folman et du dessinateur également israélien David Polonsky qui avaient déjà collaboré pour le film d’animation Valse avec Bachir (César du meilleur film étranger en 2009).

« Lorsque le Fonds Anne Frank nous a proposé d’adapter le Journal en BD, notre réponse a été : évidemment non ! « , ont assuré les deux auteurs lors d’une récente rencontre à Paris organisée par Calmann-Levy. Mais, a ajouté Ari Folman, « je crains que nous arrivions à une époque où il n’y aura plus de survivants de l’Holocauste sur la planète, plus aucun témoin vivant pour raconter cette histoire ». Il est nécessaire de toucher une nouvelle génération de lecteurs, a-t-il souligné.

Préserver son « sens de l’humour mordant »

Le roman graphique ne reprend pas la totalité du Journal – « cela nous aurait obligés à concevoir plus de 3 500 pages », a expliqué Ari Folman -, mais on trouve intégralement plusieurs lettres adressées par Anne Frank à son amie imaginaire Kitty.

D’autres passages qui ne font que quelques lignes dans le Journal ont au contraire été amplifiés, comme celui, assez drôle, de la maestria de M. Van Daan pour fabriquer des saucisses… « Nous avons tenté de préserver le sens de l’humour mordant d’Anne, ses sarcasmes et son obsession pour la nourriture », a assuré Ari Folman.

Les périodes de dépression et de désespoir que traverse la jeune fille sont traitées le plus souvent sous forme de scènes fantastiques ou oniriques. Dans l’ensemble, le roman graphique de 160 pages demeure extrêmement fidèle au texte original.

Le Quotidien/AFP

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