[Jeux vidéo] « Mass Effect Andromeda » : un retour en demi-teinte

Après plusieurs années d’absence, « Mass Effect » revient sur le devant de la scène avec « Andromeda », un des titres les plus attendus de cette année 2017. Un voyage galactique plein de promesses mais imparfait.

Plusieurs années après la fin de la majestueuse épopée du charismatique commandant Shepard, les développeurs de Mass Effect se sont enfin décidés à explorer un peu plus l’univers de leur franchise galactique. Alors que la conclusion de Mass Effect 3 avait laissé de nombreux joueurs sur leur faim, ce quatrième volet n’en constitue pas la suite directe. Ceux qui n’ont jamais joué aux chapitres précédents pourront donc profiter pleinement de l’histoire narrée dans cet épisode.

Mass Effect: Andromeda is now available worldwide. Celebrate with a new Sara Ryder Launch Trailer! pic.twitter.com/liVz1e3PWz

— Mass Effect (@masseffect) 23 mars 2017

Le jeu nous propose d’incarner au choix Scott ou Sarah Ryder. Après avoir peaufiné les traits de votre personnage, il temps de vous lancer à la recherche d’exoplanètes potentiellement habitables. Vous voici alors dans la peau d’un colon censé guider ce qu’il reste de l’humanité à s’installer dans la galaxie Andromède.

Le système de jeu vous offre ici la possibilité d’alterner entre les phases de tir à la troisième personne, le développement de compétences et les interactions poussées avec les différents personnages. Les amateurs de la saga ne sont ici pas dépaysés et les néophytes parviendront rapidement à se faire aux différentes facettes du jeu.

La dimension RPG du titre vient ici étoffer l’aventure avec brio pendant que les différentes améliorations concernant les équipements, les véhicules ou encore les capacités des coéquipiers nous affairent pendant de longues heures. Le choix des compétences se fait d’ailleurs par le biais d’une interface de qualité malgré la profusion d’informations à disposition.

Une invitation au voyage

Ce nouvel épisode pave également la voie vers un monde ouvert, avec des zones de jeu à explorer extrêmement vastes, qui nécessiteront l’utilisation d’un véhicule pour se déplacer d’une mission à l’autre. Si l’apport est considérable, on regrettera néanmoins que le rythme de l’aventure en prenne un coup. Malgré tout, le jeu propose un univers fécond et disposant d’un level design très inspiré, et malgré quelques imperfections graphiques, on prend plaisir à explorer les différentes planètes proposées. Andromeda nous offre en effet la possibilité de voyager dans une galaxie pleine de mystère dans laquelle le joueur est rapidement happé. Bien qu’assez inégal, le jeu est artistiquement inspiré et propose des panoramas à couper le souffle.

En revanche, le bât blesse au niveau de la réalisation des animations faciales des personnages humains. Si certains extraterrestres sont parfaitement modélisés, ce n’est absolument pas le cas de nos congénères qui souffrent de nombreux défauts et qui nous font faire un bond en arrière d’un point de vue technique. Aucun de ces défauts ne rend à lui seul le jeu totalement injouable, mais leur nombre et leur régularité peut agacer et casser l’immersion.

Un casting au rabais

Aux nombreux défauts techniques des personnages, on peut également ajouter que le casting n’est pas forcément de grande qualité. Dès le prologue, on se rend compte que les personnages manquent cruellement de charisme et l’écriture des différents dialogues se révèle décevante. Le script offre une sorte d’enfilade d’échanges globalement plats et parfois peu cohérents.

Malgré ces imperfections, Mass Effect Andromeda reste un jeu de qualité proposant avant tout une invitation au voyage et à l’exploration spatiale. On éprouve un plaisir énorme à découvrir les différents environnements proposés et on en prend souvent plein les yeux. La démesure de certaines scènes nous fait d’ailleurs rapidement oublier les soucis techniques tant le reste de ce que l’on a sous les yeux est hypnotisant. Ajoutez à cela une durée de vie énorme et vous obtenez un titre qui saura séduire les amateurs du genre et les explorateurs de canapé.

Mathieu Rosan