Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Sorti le 28 avril, Little Nightmares propose aux joueurs une virée dans le morbide et un univers intriguant.
Genre traditionnellement plus ludique que narratif, le jeu de plate-forme voit ces dernières années ses codes subvertis par des développeurs avides de raconter de nouvelles histoires. Après Limbo, Unravel ou encore Inside, Little Nightmares s’inscrit dans les expériences vidéoludiques qui peuvent susciter le malaise autant que le mystère. Vous incarnez ici un héros encapuchonné dont on ne sait rien.
À l’instar d’un Limbo ou d’un Inside, rien ne nous est dit sur la condition du personnage – muet – que l’on incarne, ni sur ses motivations, ni même sur le lieu dans lequel on se trouve, qui semble être un bateau ou un sous-marin. Vous aurez alors comme mission de tout faire pour vous échapper de ce monde lugubre empli de personnages saugrenus. Rien n’est expliqué ici, c’est au joueur d’assembler le puzzle et il faut le dire souvent avec effroi. Le titre est transcendé par une direction artistique de qualité avec notamment une bande-son dangereusement enivrante, nous transportant petit à petit dans des ténèbres insoupçonnées.
Un bonbon vidéoludique
Des mécaniques simples, quelques moments tendus et un environnement bien rendu font de Little Nightmares un titre indépendant envoûtant. Bien qu’un peu courte, l’épopée de ce petit personnage au ciré jaune offre un plaisir de jeu intense, portée par une direction artistique soignée, aussi bien sur les plans visuel que sonore. Un bonbon vidéoludique qui hantera les nuits des joueurs aussi bien occasionnels qu’aguerris.
M.R.
