Les marchands de fleurs de Hong Kong déploraient vendredi, jour de la Saint-Valentin, une chute de leurs ventes en raison de l’épidémie du nouveau coronavirus et certains préféraient s’amuser du fait qu’une boîte de masques était la meilleure façon de dire « je t’aime ».
Pour Aman Fong, responsable d’un magasin de fleurs situé dans le quartier populaire de Mong Kok, la semaine précédent la fête des amoureux, habituellement faste pour son commerce, s’est révélée désastreuse. « C’est bien pire que les années précédentes, peu de personnes sortent dans les rues en raison du virus », a-t-il déploré, estimant la baisse de ses ventes à 40%. Dans le même temps, les approvisionnements en fleurs « ont également chuté car beaucoup de nos fournisseurs de Chine continentale… sont fermés en raison du coronavirus », a-t-il expliqué. Son magasin a donc été contraint d’importer des fleurs des Pays-Bas et de Taïwan. Joyce, responsable d’une autre boutique, a indiqué que son commerce avait réduit ses achats en raison de la désaffection de la clientèle. « Les fleurs fraîches ne peuvent se conserver que cinq à sept jours. Nous ne voulons pas en commander trop au cas où ne pourrions pas les vendre », a-t-elle souligné.
Les entreprises font preuve d’originalité
Cette année, le cadeau le plus prisé est sans aucun doute le masque porté par la quasi-totalité des habitants de la mégapole dans l’espoir de se protéger de cette pneumonie virale. Devant les pharmacies, de longues files d’attente se forment dès l’annonce d’une nouvelle livraison. Un tiers des personnes ayant répondu à une enquête menée auprès des clients du site de rencontre hongkongais Romance Dating ont déclaré que des masques chirurgicaux et des solutions hydroalcooliques pour les mains étaient le cadeau de la Saint-Valentin qu’ils espéraient le plus. Les réseaux sociaux pullulent de photos de bouquets de masques, de riz, de lingettes et rouleaux de papiers toilettes, des denrées qui ont disparu des rayons des supermarchés du territoire semi-autonome.
Pour inciter les couples à sortir de leurs appartements, les entreprises très affectées par la baisse de la consommation, redoublent d’inventivité. De nombreux cinémas ont affirmé qu’ils ne vendraient qu’un billet sur deux afin d’augmenter la distance séparant chaque spectateur. Certains restaurants possédant des tables d’hôtes – ce qui est courant dans les établissements traditionnels – ont même installé des barrières de séparation en plastique.
AFP/LQ