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Il gravit les 14 « 8 000 » en 7 mois : « Une réussite unique de l’alpinisme »


Pour réaliser cette prouesse physique, "il s'agit de faire confiance à ses capacités et il faut toujours avoir un état d'esprit positif, parce que parfois les choses vont mal tourner, expliquait le Népalais Nirmal Purja. (photo : afp)

La légende de la haute montagne Reinhold Messner a salué mardi une « réussite unique de l’alpinisme » avec l’ascension des 14 montagnes de plus de 8 000 mètres en seulement sept mois par le Népalais Nirmal Purja.

« C’est une réussite unique de l’alpinisme dans sa logistique, sa diplomatie et son exécution, réalisée exactement comme annoncée », a déclaré l’alpiniste italien de 75 ans. Il était devenu en 1986 la première personne à accomplir cette « couronne de l’Himalaya » qui lui a conféré une renommée mondiale.

Il réagissait ainsi à l’exploit accompli par Nirmal Purja. Cet ex-soldat des forces spéciales britanniques de 36 ans s’était fixé le délai surhumain de gravir ces points culminants de la planète – tous situés dans l’Himalaya – en à peine sept mois, à compter de son arrivée au premier sommet le 23 avril dernier.

 « Tout le monde me riait au nez »

Ce sprint-marathon en « zone de la mort » bat largement le précédent record pour la même performance – monter les 14 « plus de 8 000 », en utilisant au moins une fois de l’oxygène supplémentaire. Ce dernier était de sept ans, onze mois et quatorze jours, et était détenu par la légende de l’alpinisme polonais Jerzy Kukuczka.

À l’origine, beaucoup pensaient l’entreprise physiquement et logistiquement impossible, vu la fenêtre de temps ultraresserrée qui ne laisse aucune place à l’aléa ou au demi-tour. Avant les premiers sommets, « tout le monde me riait au nez », confiait Nims avant de partir au Shishapangma.

Pour réaliser cette prouesse physique, « il s’agit de faire confiance à ses capacités et il faut toujours avoir un état d’esprit positif, parce que parfois les choses vont mal tourner. Les plans ne se dérouleront pas comme vous le voulez ou comme vous aimeriez le penser. Mais malgré tout ça, vous pouvez rendre l’impossible possible », expliquait-il. Sans reprendre son souffle, en manque de sommeil, sautant d’un camp de base au suivant en hélicoptère, gravissant certaines montagnes d’un trait sans halte aux camps intermédiaires, Nims a alors enchaîné les illustres sommets népalais et achevé son périple mardi à 0 h 58 GMT sur le Shishapangma (8 027 m).

LQ / AFP

 

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