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Héritage Johnny : pas de médiation possible, la guerre des clans continue


Les deux clans se rejettent la responsabilité de l'échec de la tentative de médiation. (photo archives AFP)

C’est une guerre de tranchées qui s’annonce dans l’affaire de la succession de Johnny Hallyday : les parties ont écarté jeudi la voie d’une médiation judiciaire et une première audience est prévue le 22 novembre pour débattre de la compétence du tribunal.

Les deux camps avaient rendez-vous jeudi matin au tribunal de Nanterre pour déterminer les suites de la procédure engagée par les aînés du chanteur, qui s’estiment déshérités par le testament de leur père, rédigé sous l’empire du droit américain.

Au cours de cette rencontre d’une heure, fermée au public, une médiation judiciaire – qui aurait permis d’éviter un procès – a été proposée, mais « sans accord sur ce point recueilli à ce jour », a-t-on indiqué de source judiciaire. Les conseils de Laeticia Hallyday ont par ailleurs soulevé l’incompétence du tribunal de grande instance de Nanterre, saisi par la partie adverse, estimant qu’une juridiction française ne peut trancher la succession d’un résident américain.

Nous « étions naturellement favorables » à une médiation mais elle « a été refusée par la partie adverse qui a souhaité développer un incident de procédure », a déclaré en sortant du tribunal Me Emmanuel Ravanas, l’un des avocats de Laura Smet. « Les discours de main tendue et de conciliation ne sont qu’une posture médiatique », a abondé Me Carine Piccio, avocate de David Hallyday, qui s’exprimait à ses côtés : « C’est une volonté de gagner du temps », a-t-elle déclaré.

« Pur artifice de communication »

Mais l’entourage de Laeticia Hallyday a ensuite pris le contre-pied de cette version. Son avocat, Me Ardavan Amir-Aslani, non-présent à l’audience, a confirmé qu’il contestait la compétence du tribunal tout en précisant que sa cliente était toujours « ouverte » à un accord amiable. Dans un communiqué, il a jugé « inadmissible que la partie adverse prétende (…) regretter qu’une conciliation n’ait pas encore eu lieu alors qu’il y a peine trois mois, c’est elle-même qui a engagé une bataille judiciaire et médiatique à outrance sans aucune forme de discussion amiable préalable ».

« Nous n’avons pas aujourd’hui refusé une médiation définitivement. L’intention de négocier de la partie adverse était un pur artifice de communication sans aucune proposition concrète, ce que nous déplorons », a-t-il argué.

Depuis plusieurs mois, Laura Smet et David Hallyday contestent le testament de leur père, considérant qu’il les déshérite au profit de sa veuve Laeticia et de ses deux filles cadettes. Les deux aînés estiment que le droit français, qui interdit de déshériter ses enfants, doit s’appliquer et non le droit américain, sous l’empire duquel le testament a été rédigé en 2014.

Souhaitant suspendre tout transfert financier, ils ont obtenu, le 13 avril, le gel d’une partie des avoirs de leur père – ses droits artistiques et deux de ses quatre propriétés – en attendant que le litige soit tranché sur le fond. Le rendez-vous de jeudi était la première étape de cette seconde procédure. Avant qu’elle ne s’engage, le tribunal devra donc d’abord déterminer s’il est bien compétent, ce qui sera débattu lors d’une audience le 22 novembre.

Le Quotidien/AFP

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