Carrie Fisher n’avait que 19 ans quand elle a incarné la princesse de la rébellion contre l’Empire aux côtés de Harrison Ford (Han Solo) et Mark Hamill (Luke Skywalker). Sa « famille » des plateaux de cinéma est aujourd’hui inconsolable.
L’annonce du décès de Carrie Fisher mardi à Los Angeles, des suites d’une crise cardiaque à 60 ans, a provoqué une onde de choc dans le monde entier. Si les fans de la saga intergalactique sont inconsolables, comme en témoignent de nombreux anonymes venus lui rendre hommage ce mercredi à Los Angeles, la grande famille du cinéma l’est tout autant.
À Los Angeles, les fans rendent hommage à Carrie Fisher #AFP pic.twitter.com/Al4pvkFRzH
— Agence France-Presse (@afpfr) 28 décembre 2016
Le créateur de Star Wars, George Lucas, a salué la mémoire d’une amie de longue date « extrêmement intelligente, talentueuse actrice, écrivain et comédienne dotée d’une personnalité très gaie que tout le monde adorait ».
Elle était « unique en son genre… brillante, originale. Drôle et qui ne craignait pas d’exprimer ses émotions. Elle a vécu sa vie, courageusement », a estimé Harrison Ford. « Je n’ai pas de mots… #effondré », a tweeté Mark Hamill.
no words #Devastated pic.twitter.com/R9Xo7IBKmh
— Mark Hamill (@HamillHimself) 27 décembre 2016
L’un des maîtres du septième art lui a rendu un hommage vibrant. « J’ai toujours été en admiration béate devant Carrie. Ses remarques me faisaient rire et m’estomaquaient à la fois. Elle n’avait pas besoin de la Force. Elle était une force de la nature, de loyauté et d’amitié. Elle va me manquer vraiment beaucoup », a écrit Steven Spielberg. William Shatner, qui a incarné dans « Star Trek » le capitaine Kirk, autre légende de l’espace, regrette « qu’un talent et une lumière merveilleux se soient éteints ». Justin Trudeau, fan affiché de la saga, a été le premier dirigeant mondial à saluer la mémoire de la princesse. « Nous ne t’oublierons jamais, Carrie. Que la Force soit toujours avec toi », a tweeté le Premier ministre canadien.
Brève apparition dans « Rogue One »
Carrie Fisher a su camper une princesse Leia au caractère bien trempé, courageuse, brillante et drôle. Un ovni dans une trilogie où les personnages féminins sont rares. Jouer une princesse « bagarreuse, pleine de sagesse et d’espoir » était « plus difficile que ce que la plupart des gens pensaient », a noté George Lucas. Elle est aussi devenue un improbable sex-symbol en 1983 dans l’épisode VI Le retour du Jedi. Elle y apparaît dans un bikini doré, enchaînée à Jabba le Hutt, contrebandier en chef de la fameuse galaxie très, très lointaine. Un costume a minima qui a ému des générations d’adolescents.
Promue de princesse au rang de général, commandant en chef de la rébellion, elle est réapparue en décembre 2015 aux côtés de Han Solo et de Luke Skywalker dans le dernier volet en date, l’épisode VII, Le réveil de la Force. On la voit très furtivement à la fin de Rogue One, un nouveau dérivé de la saga originelle qui caracole en tête du box-office depuis sa sortie mi-décembre
Hors caméra, son humour aussi était dévastateur, mais dans les année 80 – malgré ou à cause du succès – elle a souffert de bipolarité et d’addictions à l’alcool, à la cocaïne et aux médicaments. Si sa carrière d’actrice n’a pas vraiment décollé, Carrie Fisher a montré qu’elle savait manier la plume au moins aussi bien que le sabre laser. Elle a contribué à de nombreux scripts, écrit quatre romans et deux livres autobiographiques, sans compter Twitter, où elle était suivie par plus d’un million d’abonnés.
Le Quotidien/AFP