Festival du film de Villerupt : il est rital et il le reste

Le Festival du film italien débute ce vendredi à l’hôtel de ville de Villerupt, et se poursuivra jusqu’au 13 novembre. En voici les grandes lignes.

Les chiffres

Le nombre d’entrées au festival tourne autour de 40 000 chaque année, dont 6 500 écoliers, dans trois salles à Villerupt, deux à Audun-le-Tiche et dans la vingtaine de communes qui accueillent les décentralisations (Longwy, Puttelange-aux-Lacs, Jeandelaincourt, Piennes, Neuves-Maisons, Commercy, Sarreguemines, Épinal, etc.) Pour l’instant, une trentaine d’équipes de film ont assuré qu’elles passeront les Alpes pour rencontrer le public lorrain, soit plus de 40 opportunités de parler 7e art transalpin.

Environ 70 copies de longs-métrages seront visionnées et le festival ne pourra avoir lieu qu’avec une cohorte de 130 bénévoles.

Le thème

Les organisateurs ont choisi de mettre en lumière les scénaristes, « ces travailleurs de l’ombre, sans qui les grands réalisateurs comme De Sica n’auraient pas été de grands réalisateurs », assurent Bernard Reiss, Antoine Compagnone et Oreste Sacchelli. On retrouvera donc sur la scène Francesco Bruni, compagnon de route de Paolo Virzi, Massimo Gaudioso, qui écrit pour Matteo Garrone, ou encore Francesca Marciano.

L’hommage

Francesco Rosi, « venu à Villerupt en 1993 pour présenter Diario napoletano » et disparu l’an dernier, sera à l’honneur. L’historien et critique de cinéma Michel Ciment aura carte blanche pour faire (re)découvrir les œuvres du grand réalisateur.

Les temps forts

En dehors de la venue de la comédienne Julie Gayet, présidente du jury, ou encore d’Emma Luchini, fille de l’acteur Fabrice Luchini et également membre du jury, on peut déjà noter plusieurs temps forts : les films qui ont cartonné ces derniers mois, comme Indivisibili, The habit of beauty ou L’estate addosso. A ne pas rater également, Marco Tullio Giordana, dont les films engagés font régulièrement forte impression, sera présent pour Léa, après avoir sorti le percutant Piazza Fontana en 2012. Roberto Ando (pour Le confessioni), la bande à Charlie Hebdo, Carlo Molinari ou encore l’incontournable Carlo Verdone, feront le spectacle. La série télé événement The young pope, actuellement diffusée sur Canal +, fera l’objet d’une soirée-découverte dimanche 30 novembre.

Les documentaires

Les organisateurs envisagent de créer un prix (un Amilcar) pour les documentaires, ces derniers seront une fois de plus légion, et notamment sur un thème d’actualité, les réfugiés. On découvrira l’expérience réussie d’une commune déserte qui a retrouvé de la vie et de la chaleur humaine grâce aux migrants (Un paese di Calabria), ou encore une équipe de foot de Naples exclusivement composée d’immigrés (Loro di Napoli).

Et le reste…

Les expositions, les concerts à la MJC de Villerupt ou à la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette, la restauration à l’ancienne piscine de Micheville d’Audun-le-Tiche, les rencontres professionnelles ou encore le projet de street-art entre Esch et Villerupt : impossible de tout lister tant le festival grossit d’année en année.

Sébastien Bonetti (Le Républicain Lorrain)