En 2015, « The Lobster » de Yorgos Lanthimos avait créé la surprise à Cannes en décrochant le Prix du jury. Cette année, le réalisateur grec revient sur la French Riviera avec « Mise à mort du cerf sacré », un thriller où l’on retrouve Colin Farrell et où Rachel Weisz a été remplacée par Nicole Kidman.
Quelques sifflets dans la salle après la projection de presse, histoire probablement de permettre à ces « chahuteurs » de décompresser. On ne voit pas d’autres explications, car Mise à mort du cerf sacré est une vraie bonne surprise et retrouver Yorgos Lanthimos au Palmarès ne le serait pas. On aurait plutôt tendance à écrire le contraire : ne pas le voir au générique serait une surprise.
On ne va pas déjà parler de Palme d’or même si Mise à mort du cerf sacré a plusieurs atouts dans son jeu. La mise en scène tout d’abord, la façon de filmer ensuite, puis le jeu des acteurs, que ce soit Colin Farrell ou Nicole Kidman et enfin, le scénario. Le seul bémol serait attribué à la musique qui, trop souvent, nous dicte nos émotions.
C’était dès lors la conférence de presse à laquelle il fallait assister ce lundi matin, même si, comme à l’accoutumée, Colin Farrell a une fois de plus brillé par son absence. Qu’à cela ne tienne, Nicole Kidman a été plus qu’à la hauteur. Cheveux longs blonds, robe très classe tout en sobriété, elle est arrivée tout sourire. « Bonjour, comment allez-vous ? », a-t-elle lancé à la salle.
Ce film, qui est une symbolique sur la culpabilité, est une œuvre qui a bouleversé la star australienne : « J’ai été hypnotisée par le scénario. Ce film comporte d’ailleurs une certaine note hypnotique. J’ai cessé d’essayer d’analyser la situation, de mettre de côté toute la préparation. Je me suis dit, il faut juste être là, être moi. Yorgos a une façon particulière de travailler. Nous sommes là, à son service et souvent, il nous dit de rester là, de ne rien faire. C’est ce qu’il y a de plus difficile pour un acteur » a déclaré Nicole Kidman.
Afin de ne pas gâcher le suspense, nous avons décidé de ne rien révéler de l’histoire si ce n’est qu’une fois encore, celle-ci tourne autour de la famille. Un thème qui semble être celui de l’édition Cannes 2017.
A Cannes, Thibaut Demeyer