[Expo] Portugal, mon amour

À l’occasion des 125 ans de relations diplomatiques entre le Portugal et le Grand-Duché, le MNHA raconte cette longue histoire de coopération.

Inaugurée à l’occasion de la visite officielle d’Eduardo Ferro Rodrigues, le président de l’Assemblée de la République portugaise, l’exposition : «Luxembourg – Portugal 125 ans de relations diplomatiques» retrace les débuts de la présence portugaise au Grand-Duché et révèle ainsi ces liens forts qui nous unissent.

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C’est autour de la figure de deux hommes que se construit l’exposition proposée par le MNHA, le Grand-Duc Adolphe et le tout premier ambassadeur du Portugal au Luxembourg, le Vicomte de Pindela.

C’est en 1891 que toute l’histoire commence, lorsque le Vicomte de Pindela, alors ambassadeur du Portugal à La Haye est envoyé auprès de Son Altesse Royale le Grand-Duc de Luxembourg. «Lorsque le Grand-Duc Adolphe accède au trône du Luxembourg après le décès du Roi Guillaume III des Pays-Bas, Grand-Duc du Luxembourg, l’union personnelle entre la couronne des Pays-Bas et celle du Luxembourg s’achève. C’est alors que le Grand-Duc Adolphe développe les accréditations avec d’autres pays d’Europe. Le Portugal sera un des tout premiers à être accrédité», explique Régis Moes, conservateur et commissaire de l’exposition.

Une rose conservée depuis 1891

On découvre ainsi dans l’exposition les lettres que se sont échangés le Grand-Duc Adolphe et le Roi du Portugal Carlos Ier dont la toute première, celle qui informe le Roi du Portugal du décès du Roi-Grand-Duc Guillaume III. Aux côtés de ces premiers courriers aussi courtois que diplomatiques entre les deux royaumes, le MNHA a réussi à réunir les deux bustes de ces illustres personnes. Deux hommes qui ont commencé une histoire qui n’a de cesse de s’écrire aujourd’hui. Une histoire autant diplomatique qu’économique ou culturelle.

On découvre ainsi une magnifique rose du Luxembourg offerte à la Vicomtesse par le Grand-Duc Adolphe lui-même, lors de son anniversaire, le 23 juin qui deviendra par la suite la date de la fête nationale du Luxembourg.

«C’est un cadeau tout autant galant qu’économique ! À l’époque, la rose du Luxembourg s’exportait partout en Europe et au Maghreb, donc ce cadeau était à la fois une politesse faite à la femme de l’ambassadeur, mais aussi un appel pour exporter nos roses au Portugal», précise Régis Moes. Il est tout de même fascinant de voir cette rose, quasiment intacte, dans une enveloppe estampillée d’un mot personnel du Grand-Duc. L’exposition, avec tous les objets qui la constituent, n’aurait pas été possible sans l’ambassade du Portugal et son ambassadeur, Carlos Pereira Marques, qui, il paraît, a même pris le temps durant ses vacances personnelles d’aller chercher un peu partout au Portugal les précieux documents. «Les héritiers du premier ambassadeur le Vicomte Pindela nous ont littéralement ouvert leurs portes et leurs archives, nous faisant une confiance absolue et nous laissant emprunter les documents et les objets qu’ils avaient précieusement gardés de leur aïeul. Ils ont été d’une générosité incroyable pour la réalisation de cette exposition», souligne Carlos Pereira Marques.

Durant deux mois, en pénétrant dans la petite chapelle du MNHA, on a donc le même sentiment excitant et intrigant qu’en entrant dans le grenier d’un membre de la famille, on retrouve le plaisir de lire ces histoires qui s’étalent devant nous, de voir les objets anciens ou les photos de famille, autant d’éléments qui font de la société luxembourgeoise ce qu’elle est devenue aujourd’hui.

De notre collaboratrice, Mylène Carrière

Jusqu’au 13 novembre. Renseignements sur mnha.lu