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Ettelbruck : tous ensemble au CAPe !


Proposer de beaux spectacles, accessibles à tous, tel est le leitmotiv du CAPe. (photo @ Atelier de Paris/Carolyn Carlson)

«Arts pluriels» et «culture pour tous» : voilà les deux mamelles du CAPe qui, à travers des manifestations variées et abordables, continue de séduire le nord du pays.

Avec Carl Adalsteinsson, directeur artistique du CAPe d’Ettelbruck, la culture, ça ne se prend pas à la légère : déjà qu’il connaît, chaque année, le programme de son établissement sur le bout des doigts, voilà maintenant qu’il cite, en préambule de cette nouvelle saison, Hilmar Hoffmann (1925-2018), homme de conviction disparu en juin dernier. «C’était le roi, le Dieu de ma faculté à Hildesheim, lâche-t-il pour expliquer cet hommage. Son idée, c’était de démocratiser l’offre culturelle et garantir l’accès à tous.»

Un «état d’esprit» dans lequel se reconnaît le CAPe, symbolisé par une «programmation éclectique» et de «beaux spectacles à très bas prix». Une ouverture régulière, et défendue, nécessaire, même, quand on est loin de la capitale et qu’il faut trouver une philosophie à développer au cœur de son territoire. Selon Carl Adalsteinsson, oui, son établissement est «sur la bonne voie», à condition – parallèle de rigueur – de «chercher toujours à s’améliorer».

Une confiance qui s’observe à différents niveaux, notamment à travers un bilan 2017/18 «très satisfaisant», avec un public du nord du pays – et des alentours – de plus en plus «aimanté» par le CAPe, et avec un réseau qui se consolide d’année en année. Au point, parfois, de saturer… «L’année dernière, on a dû gérer, parfois avec difficulté, huit coproductions théâtrales et deux musicales, précise-t-il. Mais il y avait un tel flux de propositions que l’on n’a pas pu dire non !»

Histoire de la culture luxembourgeoise

Pour cette nouvelle – et prometteuse – mouture, toutefois, on réduit un peu les offres (110 représentations contre 126 la saison dernière), mais avec une même exigence en termes de qualité et de diversité. Ainsi, après le festival «a CAPE’lla» – rendez-vous bisannuel (et rare) au Luxembourg, et qui devrait se hisser à un «niveau international» en 2020. Le temps fort de cette programmation «de niche» revient au piano et «Debussy+», réunion de huit talents (dont François-Frédéric Guy) qui, sur quatre soirées, se laisseront «inspirer» par le compositeur français pour proposer leurs propres interprétations.

Parmi un menu qui jongle entre musique, théâtre, opéra, danse et arts du cirque – sans oublier la superbe palette de manifestations pour les familles et enfants (CKU), le nouveau cycle de conférences «Kulturgeschicht Lëtzebuerg», organisé en coopération avec l’université du Luxembourg, offriront un aperçu, en dix volets, sur l’histoire de la culture luxembourgeoise. Mieux, elles pourront être suivies comme cours de formation adulte, reconnu par un certificat du ministère de l’Éducation nationale. «Elles seront même traduites en français, à condition de prévenir deux jours en avance», intervient Carl Adalsteinsson, prouvant au passage que le Nord n’est pas sa seule et unique chapelle.

Grégory Cimatti

Programme et renseignements sur cape.lu

 

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