Voulant célébrer l’arrivée prochaine de l’année du Coq, un centre commercial chinois a installé une sculpture colossale d’un poulet dont le visage est modelé sur Donald Trump, la crête étant remplacée par la mèche emblématique du président élu américain.
L’insolente effigie, dont le style pastiche les volailles des longs métrages d’animation, est apparue cette semaine à l’entrée d’un mall de Taiyuan, la capitale de la province charbonnière du Shanxi dans le nord de la Chine. La sculpture, dont des clichés ont été publiés par des sites de médias officiels, est dotée d’une large mèche latérale de couleur fauve orangé remplaçant l’habituelle crête rouge de l’animal et qui imite à merveille le balayage capillaire du milliardaire.
Donald Trump prendra ses fonctions en janvier, une semaine avant le Nouvel an lunaire, qui marquera pour les Chinois le début de l’année du Coq. A l’approche de l’évènement, les figures propitiatoires de coqs et de poules se multiplient dans le pays, avec d’innombrables moulages et figures exposées dans les centres commerciaux, bureaux d’affaires et parcs.
Mais avec son visage très ressemblant et ses minuscules ailes parodiant la gestuelle particulière du magnat de l’immobilier, le « poulet Trump » a marqué les esprits, au point que des répliques de la sculpture originale sont déjà en vente sur internet. On en trouve à toutes les tailles et à tous les prix, jusqu’à 12 000 yuans (1 650 euros) pour une version haute de 10 mètres, proposée sur une boutique de la plateforme de commerce électronique Taobao.
Le futur occupant de la Maison Blanche captive l’opinion publique chinoise tout en irritant vivement le régime communiste de Pékin, par ses sorties sur la mer de Chine ou Taïwan, ses attaques sur le niveau du yuan, ou encore son projet de lourdes pénalités douanières pour les exportations chinoises. Des photomontages parodiques où Donald Trump était grimé en poulet avec une crête en or massif rappelant sa grande mèche latérale, avaient déjà été largement partagés sur les réseaux sociaux chinois courant 2016.
Le Quotidien/afp