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[Confiné sans s’ennuyer] Virus, de Tome & Janry


Ce Virus a une classique happy end – un remède, Antivirax Panoramex. On attend celui du corona avec impatience ! (Photo : DR)

Petite sélection d’ouvrages ou de films sur les virus et pandémies à lire ou voir au chaud chez soi. Pour rire, se faire peur, ou simplement s’occuper. Aujourd’hui, la BD Virus de Tome & Janry (1984).

Fantasio enquête sur le HK Glacier, navire revenu du pôle Sud et maintenu en quarantaine dans le port du Havre. Il tombe alors sur John Héléna, dit «La Murène». Gravement contaminé par un virus inconnu ayant touché tous les employés de la station Isola Red en Antarctique, John Héléna s’est enfui sur le bateau et demande l’aide de Fantasio pour l’amener au comte de Champignac, seul homme qui serait capable de le sauver.

Un bateau mis en quarantaine en raison d’un virus né au cœur d’une mystérieuse base scientifique perdue dans les glaces : pour leur premier long format prolongeant cette saga (qui, en 1982, comptait déjà 32 tomes !), Tome et Janry n’y vont pas de main morte, imaginant une histoire qui ferait le bonheur de n’importe quel réalisateur branché «SF». D’ailleurs, ici, la référence s’impose comme une évidence : en effet, la même année sortait dans les salles The Thing, de John Carpenter.

Bon, c’est vrai, dans la BD, il n’est pas question d’entité extraterrestre, ni d’invasion, mais en termes d’atmosphère, tout y est, avec cette expédition au cœur de l’Antarctique et l’angoisse propre à la contamination. Il n’en faut pas plus à la fameuse équipe (deux reporters, un écureuil et un savant secoué) pour partir à l’aventure et déjouer les complots et manigances qui se trament à l’ombre des glaciers.

Oui, ce Virus sonne très «série B», avec un scénario convenu et un rythme inégal. Son charme se trouve ailleurs : d’abord dans le bol d’air amené par ce nouveau duo à la baguette (qui sortira 14 albums consacrés aux deux compères et créeront Le Petit Spirou). Ensuite, en abordant, dans une veine moins potache, plusieurs questions : les dangers de la recherche bactériologique, l’éthique scientifique et la puissance des grandes entreprises. Enfin, pour sa classique happy end – un remède, Antivirax Panoramex (vous voyez l’autre référence ?), est en effet trouvé. On attend désormais notre tour.
G. C.

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