Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le groupe s’apprête, samedi aux Rotondes, à «rendre heureuses» les familles.
On les connaît pour leur débauche d’énergie sur scène et une puissance sonore qui décoiffe sérieusement. Samedi, Mutiny on the Bounty va toutefois devoir mettre la pédale douce devant un public nouveau pour lui : des enfants… Un concert estampillé «familial», déjà expérimenté aux Rotondes début septembre avec le rock «indé» de Mamoot. L’idée, simple : «Que les gosses se régalent, et soient aussi impressionnés que les adultes», soutient l’organisation, qui poursuit : «MOTB, par la puissance de son jeu, est un « bon client ».»
Le groupe reconnaît ne pas avoir réfléchi trop longtemps, même s’il reste dans le flou… «On ne sait vraiment pas à quoi s’attendre, soutient Nicolas «Pzey» Przeor, tout heureux néanmoins de l’initiative. «Le projet est vraiment intéressant : pour un groupe, c’est une expérience à part entière. Et pour les enfants aussi, exposés à quelque chose qu’ils n’ont pas l’habitude de voir.» Une rencontre qui se fera sans ambages, ni excès pédagogique. Non, Mutiny on the Bounty sera «égal à lui-même», dixit Sacha «Falcon» Schmitz. «On ne va pas tout changer! Ce sera un vrai concert», juste un peu moins fort, et moins long, que d’habitude. «Le but n’est pas de proposer un set acoustique ou un show avec des marionnettes, précise le guitariste. Il s’agit d’être honnête.»
«On ne peut pas lutter contre La Reine des neiges»
Trente minutes de «math rock» seront au programme, le tout dans un volume «mesuré» et avec des jus de fruits au bar. «Techniquement, c’est un challenge», soutient l’un. «Si on n’y arrive pas, il y aura toujours les bouchons et les casques antibruit», lâche l’autre dans un rire. Le batteur de MOTB se souvient même d’une expérience quasi similaire survenue au Danemark. «On jouait au Roskill (NDRL : un festival bien connu) et on a fait des extras dans la classe d’un copain, au cœur d’une école alternative. Les gamins ont pu voir comment se préparait et jouait un groupe. Bon, c’était bizarre de jouer en plein jour, devant des élèves, mais les gamins se sont vite pris au jeu.»
Pour son concert aux Rotondes, le groupe attend avec impatience les réactions. «C’est quitte ou double!», martèle Nicolas Przeor, pour qui le plus important est de rendre les familles et les enfants «heureux». Les enfants du quatuor seront d’ailleurs dans la salle, dont la fille de Sacha Schmitz, trois ans. «Elle écoute déjà un peu de musique. Quand elle vient me voir en répétition, à la maison, elle s’amuse à danser.» MOTB plaît-il alors aux plus jeunes? «Peut-être, mais on ne peut pas lutter contre La Reine des neiges!»
Grégory Cimatti
Rotondes – Luxembourg.
Samedi à 17 h. À partir de 7 ans.
