Accueil | Culture | Cannes : le Luxembourg (presque) aux abonnés absents

Cannes : le Luxembourg (presque) aux abonnés absents


Il sera difficile pour la coproduction luxembourgeoise de se faire une place parmi les favoris face aux très attendus Verhoeven, Moretti, Carax et Audiard, mais on veut y croire. (illustration AFP)

Le Grand-Duché devra se contenter de peu, cette année, sous le soleil cannois.

L’année 2021 a pourtant démarré en fanfare, avec des coproductions luxembourgeoises qui se sont montrées et ont rayonné un peu partout. En tête, l’Ours d’or, récompense ultime de la Berlinale, pour Bad Luck Banging or Loony Porn, l’ovni subversif du Roumain Radu Jude (Paul Thiltges Productions). Mais aussi le film d’animation Wolfwalkers, des Irlandais Ross Stewart et Tomm Moore, et l’indispensable documentaire Collective, d’Alexander Nanau, deux coproductions Samsa Film qui ont porté haut les couleurs du Luxembourg aux Oscars, à défaut de rentrer avec une récompense.

Mais à Cannes, donc, pas grand-chose à se mettre sous la dent. La faute, au moins en partie, à une année difficile, et pour laquelle la récompense de Berlin peut être la pommade qui apaise la plaie. Mais on ne s’attendait pas moins à voir le Luxembourg revenir en force après que l’édition précédente, en 2019, a vu la très belle victoire de la coproduction Tarantula Viendra le feu, drame chamanique d’Oliver Laxe reparti de la Croisette avec le Prix du jury de la sélection Un certain regard. Et une avant-première remarquée pour The Orphanage, de l’Afghane Sharbanoo Sadat (Samsa), à la Quinzaine des réalisateurs.

En attendant que les sections parallèles (Semaine de la critique, Quinzaine, ACID…) ne dévoilent leurs programmes, on applaudit donc le seul film coproduit au Luxembourg, en compétition officielle s’il vous plaît : Les Intranquilles, de Joachim Lafosse, qui marque la deuxième collaboration du réalisateur belge avec Samsa, après À perdre la raison (2012), qui avait valu à Émilie Dequenne le prix d’interprétation féminine à Un certain regard. Dans ce nouveau film, Lafosse raconte une histoire d’amour et de bipolarité, avec Leïla Bekhti et Damien Bonnard devant la caméra.

Difficile de se faire une place parmi les favoris face aux très attendus Verhoeven, Moretti, Carax et Audiard, mais on veut y croire. Au pire, le lot de consolation est loin d’être désagréable : dans Bergman Island, de Mia Hansen-Løve, on pourra admirer Vicky Krieps dans un hommage à Ingmar Bergman et les décors somptueux de l’île de Fårö…

Valentin Maniglia

Les 24 films en compétition officielle

Annette, de Leos Carax (France)

Benedetta, de Paul Verhoeven (France)

The French Dispatch, de Wes Anderson (États-Unis)

Tre piani, de Nanni Moretti (Italie)

A feleségem torténete (L’Histoire de ma femme), d’Ildiko Enyedi (Hongrie)

Bergman Island, de Mia Hansen-Løve (France/Belgique/Allemagne/Suède)

Drive My Car, de Ryusuke Hamaguchi (Japon)

Ha’Berech (Le Genou d’Ahed), de Nadav Lapid (Israël)

Haut et fort, de Nabil Ayouch (Maroc)

Hytti Nro 6 (Compartiment n°6), de Juho Kuosmanen (Finlande)

Verdens verste menneske (Julie (en 12 chapitres)), de Joachim Trier (Norvège)

La Fracture, de Catherine Corsini (France)

Les Intranquilles, de Joachim Lafosse (Belgique/Luxembourg/France)

Les Olympiades, de Jacques Audiard (France)

Lingui, de Mahamat-Saleh Haroun (Tchad)

Memoria, d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande)

Nitram, de Justin Kurzel (Australie)

France, de Bruno Dumont (France/Allemagne/Italie/Belgique)

Petrov’s Flu, de Kirill Serebrennikov (Russie)

Red Rocket, de Sean Baker (États-Unis)

Titane, de Julia Ducournau (France/Belgique)

Tout s’est bien passé, de François Ozon (France)

Un héros, d’Asghar Farhadi (Iran)

Flag Day, de Sean Penn (États-Unis)

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.