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[Cabaret] Iris Mittenaere s’affirme avec « L’Oiseau Paradis »


Iris Mittenaere s’impose en meneuse de revue dans une vision très moderne et contemporaine du genre, signée Kamel Ouali. (photo Nikolas Lenoir)

Après avoir relevé le défi de la scène pour le « Fashion Freak Show » de Jean-Paul Gaultier, Iris Mittenaere continue sur cette voie en étant actuellement à l’affiche de « L’Oiseau Paradis », la nouvelle création de Kamel Ouali. Dans ce cabaret mythique qu’est le Paradis Latin, la revue reprend des couleurs et propose un show haut en couleurs.

Il est de ces spectacles pour lesquels toutes les planètes semblent s’être alignées et c’est indéniablement le cas de « L’Oiseau Paradis ». En plein cœur de la capitale française, le Paradis Latin est un des lieux les anciens et les plus atypiques de la scène parisienne. Construit par Napoléon, celui qui s’appelait au départ le Théâtre Latin fut détruit par un incendie et fut ensuite reconstruit par Gustave Eiffel, adoptant au passage son nom actuel. Pour donner un nouvel élan au lieu et surprendre le public avec un genre que certains pensaient sur le déclin, il fallait innover, se renouveler et Walter Butler, Président du Paradis Latin et producteur de « L’Oiseau Paradis » l’a bien compris. Parmi de nombreuses propositions, celle de Kamel Ouali a su retenir son attention.

Dans une vision très contemporaine et moderne de la revue, Kamel Ouali a su en garder les codes mais aussi imposer sa propre griffe. La clef de ce spectacle est assurément sa diversité, au niveau des artistes que des musiques et des tableaux.

Une soirée au Paradis Latin est un véritable voyage. Le pré-show permet déjà de s’installer dans un moment quelque peu suspendu et hors-du-temps. La voix de Falone Tayoung s’impose à travers des classiques de la chanson française mais aussi des tubes internationaux. Elle emmène ainsi l’auditoire d’Édith Piaf à Pink, avec une facilité déconcertante et une énergie remarquable. Les danseurs se mêlent parfois au public et tous ces artistes font de cette première partie un véritable spectacle.

« L’Oiseau-Paradis » commence ensuite et Iris Mittenaere fait son apparition sur scène avec une chanson de Robbie Williams. Alors qu’en début d’année, elle apparaissait en guest pendant une semaine aux Folies-Bergères, pour le « Fashion Freak Show » de Jean-Paul Gaultier, elle est désormais meneuse de revue. Rien d’étonnant de la part de celle qui nous confiait lors d’une interview en début d’année aimer se lancer de nouveaux défis : « La vie est courte et j’ai envie d’avoir le plus d’expériences possibles. Un jour, je peux être animatrice, le lendemain, danseuse et c’est assez excitant. C’est ainsi que je vois la vie, avec plein de nouveaux défis. »

Le metteur en scène et chorégraphe Kamel Ouali a rapidement pensé à elle pour incarner et défendre le spectacle. Leurs énergies respectives et leur perfectionnisme se sont bien trouvés et signe du destin, Iris Mittenaere rêvait enfant d’être danseuse pour Kamel Ouali. Alors que le délai imparti pouvait sembler court, la jeune femme se montre à la hauteur de ce nouveau défi.

Pour ce spectacle, elle est ainsi également chanteuse et celle qui est habituée des podiums, ne s’est pas défilée pour ce défi, relevé sans encombre. Alors qu’elle est naturellement l’élément central de nombreux tableaux, on remarquera entre autres celui au cours duquel seule sur scène, elle est habillée de différentes lumières, pour un résultat tout aussi sexy que contemporain, et utilisant de nouveaux éléments technologiques au service de la revue.

Une bulle pétillante

La plus internationale des reines de beauté incarne le glamour à la française et on la sent parfaitement à l’aise dans ce rôle. Son parcours semble ponctué de jolis hasards qui ne peuvent être que de simples coïncidences. En janvier 2017, à Manille, elle fut sacrée Miss Univers en se démarquant notamment par sa répartie, sa simplicité mais aussi une tenue de meneuse de revue haut en plumes et en couleurs que lui avait prêté le Moulin Rouge.

Les tableaux s’enchaînent et surprennent. Que ce soit dans la pure lignée du Paris des cartes postales, que ce soit en profitant de tous les codes de la revue ou en proposant des visuels sexy et audacieux, « L’Oiseau Paradis » est une bulle pétillante, sans temps mort et au rythme parfaitement maîtrisé. On remarquera le jeu de Léa Crevon, une directrice tout à la fois drôle, impertinente et autoritaire que la voix de Florent Garde, charismatique et attachant dans le rôle de Marcel. Il est assurément un talent à suivre.

Les costumes sont un autre atout du spectacle et une revue ne peut être réussie en omettant un réel travail sur ceux-ci. « On aura tout vu » a su saisir la richesse du spectacle et sa diversité. Après avoir habillé Beyoncé, Madonna ou encore Lady Gaga, la maison de couture a livré 500 costumes pour « L’Oiseau Paradis ». Livia Stoianova et Yassen Samouilov ont su habiller tous ces artistes de façon lumineuse, tour à tour féérique et électrique.

Dans un style renouvelé, « L’Oiseau Paradis » tient toutes ses promesses. Au juste équilibre des codes traditionnels de la revue et d’une vision moderne du genre, Kamel Ouali a visiblement su avec alacrité emmener toute une équipe de créateurs et d’artistes dans son projet. Iris Mittenaere s’impose en meneuse de revue. Toute cette troupe de danseurs, de comédiens et de chanteurs font d’ores et déjà de cet « Oiseau Paradis » un incontournable.

Nikolas Lenoir

Toutes les dates et informations sur le site du Paradis Latin

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