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Après l’Egypte, le Rafale espère poursuivre sa carrière à l’international


Le Rafale devrait poursuivre sa carrière à l’international grâce à plusieurs pays avec lesquels Dassault est en discussions, en particulier l’Inde, après l’entrée en vigueur effective du contrat avec Le Caire pour la livraison de 24 appareils.

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Un Rafale du groupe Dassault à Mérignac, le 4 mars 2015. (Photo : AFP)

« Nous avons reçu le premier acompte lundi. Le contrat est effectif depuis lundi », a déclaré mercredi le PDG Eric Trappier. Trois Rafale seront livrés au Caire en 2015, puis trois autres l’année prochaine. La cadence de production sera de 8 appareils en 2015 (contre 11 normalement), avant de revenir à 11 en 2016. Pour autant, le nombre d’appareils restant à livrer à la France ne change pas, a souligné Eric Trappier. Au total, Paris a commandé 180 exemplaires, dont 137 ont déjà été livrés. L’avionneur, qui a longtemps souffert de l’absence de contrats du Rafale à l’export, voit ainsi sa position renforcée face à ses prospects à la faveur de l’augmentation de son carnet de commandes.

« Nous espérons des contacts avec de nouveaux pays, y compris certains avec lesquels nous ne sommes pas en discussion », a affirmé Eric Trappier en présentant les résultats annuels du groupe. Selon lui, le Rafale profite d’un « double effet » avec le contrat égyptien et la démonstration de ses capacités en opération. Premier appareil à intervenir en Libye en 2011, il s’est illustré au Mali deux ans plus tard. Neuf avions sont actuellement engagés en Irak contre l’organisation Etat islamique (EI).

Et pour répondre à d’éventuels nouveaux clients, Dassault se dit en mesure de multiplier par 2,5 sa capacité de production du Rafale, actuellement de 11 appareils par an. Le dossier le plus complexe est sans conteste celui avec New Delhi, engagé en 2012 pour la vente de 126 appareils. « Nous discutons avec les autorités indiennes, nous prenons notre temps, étape par étape », a indiqué le PDG. « Non seulement nous sommes patients (mais) nous sommes tenaces. Nous avons une grande expérience en Inde », où Dassault a déjà vendu des Mirage 2000.

« Quand ? C’est difficile à dire. Cela prend du temps car c’est un gros programme. S’il y a une vraie volonté (des Indiens), nous y arriverons », a-t-il poursuivi, en se disant « assez confiant sur le résultat de cette discussion ». « Je pense que cette année, c’est toujours possible. (Mais) possible ne veut pas dire que nous allons le faire », a-t-il dit.

> Fier d’inquiéter les Russes

Pour l’heure, les difficultés autour des questions de la responsabilité des industriels ont été éclaircies. Dassault est co-traitant avec son partenaire indien Hindustan Aeronautics Limited (HAL), c’est-à-dire que chaque acteur est responsable de la partie dont il a la charge, a expliqué Eric Trappier. En revanche, il n’est pas question pour Dassault d’être responsable de ce que fait HAL, conformément à l’appel d’offres lancé par New Delhi. « Nous sommes garants pour les industries françaises de ce que l’on fait en France, les Indiens (HAL, ndlr) sont garants de ce qu’ils font en Inde. », a souligné Eric Trappier.

Interrogé sur des rumeurs dans la presse russe selon lesquelles New Delhi pourrait se rabattre sur le Soukhoi 30, Eric Trappier s’est dit « très fier d’inquiéter les Russes » avec le Rafale, en rappelant que les avions russes avaient été éliminés de la compétition en Inde. Quant au montant du contrat, « en euros, l’offre de Dassault est restée la même, nous n’avons jamais donné de chiffre », a-t-il indiqué. Ce contrat avait été estimé initialement à environ 12 milliards de dollars.

Ailleurs, des discussions se poursuivent avec le Qatar (36 appareils), où Dassault a « bien travaillé », selon Eric Trappier. Aux Emirats Arabes Unis, « nous n’en sommes pas à négocier un contrat. L’Emirat possède 60 Mirage 2000-9 « dont ils sont plus que satisfaits. Evidemment, nous préparons l’avenir », a-t-il indiqué. L’avion pourrait enfin être vendu en Malaisie, mais il faut encore que ce pays lance son appel d’offres pour l’acquisition de 16 appareils. « Nous sommes dans la suite d’un appel à information, pas dans un processus d’appel d’offres », a-t-il dit.

AFP

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