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Accusé d’agressions sexuelles, le fondateur de « Juste pour rire » Gilbert Rozon démissionne


Gilbert Rozon est accusé d'être un "agresseur", suite à des allégations de femmes qui auraient été victimes du fondateur du Festival Juste pour rire. (capture vidéo)

Le producteur canadien Gilbert Rozon, président du groupe Juste pour rire et commissaire aux célébrations du 375e anniversaire de Montréal, a annoncé mercredi soir sa démission de ces fonctions, « ébranlé par des allégations » à son sujet.

« Ébranlé par les allégations me concernant, je souhaite consacrer tout mon temps à faire le point. A toutes celles et ceux que j’ai pu offenser au cours de ma vie, j’en suis sincèrement désolé », a-t-il écrit sur Facebook. Le grand manitou du « showbizz » québecois a aussi indiqué qu’il se retirait « dès maintenant » de ses fonctions de vice-président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Il a indiqué se retirer de tous les postes qu’il occupait pour ne pas « porter ombrage » à ses collaborateurs et leurs familles.

Son retrait survient après que l’humoriste québecois Guillaume Wagner a publiquement accusé Gilbert Rozon d’être un « agresseur », suite à des allégations de femmes qui auraient été victimes du fondateur du Festival Juste pour rire. Guillaume Wagner affirme avoir été motivé dans sa sortie par les allégations d’inconduite sexuelle visant Eric Salvail, animateur-vedette à la télévision des « Recettes pompettes », publiées mercredi par le quotidien La Presse. L’humoriste a affirmé avoir lui-même été harcelé par Eric Salvail.

Selon Radio-Canada, Gilbert Rozon est visé par une enquête de la police de Montréal pour une affaire d’agression sexuelle qui se serait produite à Paris en 1994, information qu’un porte-parole n’a pas confirmée. Le maire de Montréal, Denis Coderre, a cependant indiqué sur Twitter avoir « pris connaissance (…) avec consternation et déception (…) des graves allégations d’inconduite sexuelle qui pèsent contre Gilbert Rozon ». « On peut être troublé, révolté, bouleversé » par ces allégations, mais nous devons laisser la justice faire son travail, « tout en soutenant les femmes et les hommes qui en ont parlé », a-t-il plaidé en substance.

Ces révélations surviennent dans la foulée de l’affaire Harvey Weinstein, le tout-puissant producteur d’Hollywood accusé de harcèlement sexuel et de viols par des dizaines d’actrices, devenu paria et suscitant un sursaut d’indignation sur les réseaux sociaux.

Le Quotidien/AFP

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