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Yémen : de nouvelles armes françaises livrées à l’Arabie saoudite


Le cargo saoudien Bahri Yanbu, visible ici mardi dans le port anglais de Tilbury, doit, selon le site Disclose, prendre livraison au Havre de "huit canons de type Caesar" susceptibles d'être utilisés dans la guerre meurtrière que livre l'Arabie saoudite au Yémen. (photo AFP)

La ministre française des Armées, Florence Parly, a confirmé qu’il y aura un « chargement d’armes » sur un cargo saoudien qui doit arriver ce mercredi dans le port du Havre.

« Il y aura chargement d’armes en fonction et en application d’un contrat commercial », a déclaré sans plus de précisions Florence Parly, interrogée sur le cargo saoudien Bahri Yanbu qui, selon le site Disclose, doit prendre livraison de « huit canons de type Caesar » susceptibles d’être utilisés dans la guerre meurtrière que livre l’Arabie saoudite au Yémen.

Florence Parly n’a pas précisé la nature des armes qui seront chargées ni leur destination mais assuré que, « à la connaissance du gouvernement français, nous n’avons pas d’éléments de preuve selon lesquels des victimes au Yémen sont le résultat de l’utilisation d’armes françaises ». La ligne invariablement avancée par Paris est que ces armements ne sont utilisés que de manière défensive et pas sur la ligne de front.

Or, selon une note des services secrets dévoilée mi-avril par le média français d’investigation Disclose, des armes françaises sont bien utilisées sur le territoire yéménite par Riyad et Abou Dhabi contre les rebelles houthis, minorité chiite soutenue par l’Iran.

Florence Parly a rappelé que ces ventes d’armes faisaient partie de « partenariats à long terme avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ». « La France a des intérêts dans cette zone du monde », a-t-elle ajouté

Le conflit au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires.

Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’assistance, selon l’ONU.

AFP

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